"Chacun doit avoir conscience qu’un guet-apens comme celui qu’a subi notre collège vendredi dernier remet ces deux libertés en cause : celle de se déplacer et celle de travailler en sécurité." Dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 6 février, la direction de Carsud, transporteur en charge du réseau de transport en commun du Grand Nouméa, a dénoncé l’agression du chauffeur du GIE Karuïa, survenue vendredi soir dans le quartier de Tindu. La veille, les salariés du GIE avaient mené un mouvement de retrait en signe de protestation, entraînant la suspension de toutes les lignes de bus de la capitale. Tanéo a pris la décision, ce lundi, de ne plus assurer la desserte de Tindu "jusqu’à nouvel ordre".

Violence gratuite

Pour Carsud, cette situation d’agressions à répétition des chauffeurs de bus "impose, à tous sans exception, de trouver des solutions rapides et énergiques". La société s’adresse ainsi d’abord "au public, pour collaborer avec la police pour identifier les lâches abrutis qui n’hésitent pas à mettre la vie d’un homme en jeu pour dérober quelques dizaines de milliers de francs", fustige le transporteur. Vendredi soir, les agresseurs du chauffeur avaient mis en place un guet-apens pour dérober la caisse gardée à bord du bus.

Par ailleurs, Carsud souhaite que les acteurs du transport public, "dont nous faisons partie", travaillent à "renforcer par tous les moyens la sûreté à bord de nos bus, afin d’éradiquer ce cancer que constitue la violence gratuite". Enfin, la société demande à la justice d’être "très sévère, lorsqu’elle doit se prononcer".

Dans son communiqué, la direction de Carsud conclut en exprimant "sa solidarité et ses très sincères vœux de rétablissement au collègue conducteur visé par cette agression lamentable. C’est lui, aujourd’hui, qui incarne ce service public que la violence gratuite met en danger."