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    Grand Nouméa
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 19.07.2022 à 13h50 | Mis à jour le 19.07.2022 à 17h11
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    Assassinat Edgar Chenot – Cour d’assises Photo Jean-Alexis Gallien-Lamarche
    Au deuxième jour du procès de l’assassinat d’Edgar Chenot, en septembre 2019, à Dumbéa, la cour d’assises a interrogé Estelle D., accusée d'avoir commandité ce crime contre son amant.

    L’expert psychiatre avait prévenu la vieille, il n’est pas simple d’interroger Estelle D.

    Accusée d’avoir commandité l’assassinat de son amant Edgar Chenot, le 25 septembre 2019, à Dumbéa, cette femme d’une quarantaine d’années a pu s’exprimer sur sa vie et sa personnalité. Pendant plus de deux heures et demie, il a été difficile de vraiment comprendre son parcours, sa vie sentimentale et son regard sur ce drame.

    Un exemple, parmi tant d’autres : au moment des faits, Estelle D. a un compagnon officiel, entretient des relations avec Bryan P., avec qui elle se mariera en détention, et mène une troisième vie amoureuse avec Edgar Chenot. "Avec Edgar, c’était un plan-fesse le premier soir mais ensuite, c’étaient des rapports qui n’étaient pas consentis. Il me violait", a-t-elle affirmé depuis le box.

    Décrit comme "manipulatrice", "menteuse", "tricheuse", "jalouse", "nocive" et avide d’argent et adepte de magie noire, Estelle D. n’a pas vraiment su défendre à la cour et aux jurés un autre portrait d’elle. "Il n’y a pas une personne qui dit du bien de vous dans ce dossier. Vous savez l’expliquer ?", a demandé son avocat, Me Julien Marty. "Je ne sais pas", a-t-elle répondu, affirmant n’avoir "rien à voir avec ce dossier. Je ne les avais pas crus quand ils m’ont dit qu’ils avaient tué Edgar".

    Pourtant, son amie, qui avait recueilli les confidences de Bryan P. et de son complice mineur, se souvient d’une femme "euphorique, elle souriait quand elle a appris la mort d’Edgar Chenot".

    "Des blessures profondes"

    Un peu plus tôt dans la matinée, l’expert légiste s’est présenté à la barre. L’autopsie du corps de la victime avait été pratiquée deux jours après le décès, mettant en évidence des zones de brûlures superficielles (car la maison avait été incendiée après le crime) et, surtout, vingt-deux plaies par arme blanche.

    "Nous pouvons observer trois zones de blessures : au niveau du cou, du thorax gauche et de l’abdomen. Les premiers coups ont été portés par Bryan P. au cou qui est une zone fort hémorragique. C’étaient des blessures très profondes donnés avec violence, l’os de la vertèbre a été touché. La lame a pénétré profondément", a constaté le médecin.

    L’expert note également des coups portés par Bryan P. au thorax gauche. "Les coups donnés au cou et au thorax étaient mortels", a-t-il souligné. Edgar Chenot a également été blessé à l’abdomen par le mineur mais la victime était déjà "en phase agonique. Il a nécessairement souffert et son cœur n’était plus suffisamment irrigué".

    "Il est mort en se vidant de son sang", a constaté l’avocate générale Isabelle Fuhrer.

    L’audience reprend à 14 heures.

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