"Il se dit tout et n’importe quoi sur le sujet. Et je ne peux pas laisser dire n’importe quoi. Il y a eu de la bravoure. Ces deux pompiers méritent une attention particulière", a déclaré la maire Sonia Lagarde en conseil municipal jeudi soir à propos de l’attaque de requin du 19 février, lors d’un débat agité par la question du risque requin.

Elle a ensuite laissé la parole à Géraldine Bourgoin, commandante du centre de secours de la capitale, manifestement émue et exaspérée des commentaires circulant sur les réseaux sociaux à propos de l’opération de sauvetage du dimanche 19 février.

"Ils sont surtout affectés par ce qui se dit sur les réseaux"

La cheffe des pompiers a tenu à revenir sur le déroulé des faits : "Après avoir été alertés, un premier sauveteur évacue les baigneurs et appelle le 18. L’autre monte sur la moto marine. Quand il arrive, il se rend compte qu’il ne s’agit pas d’une alerte mais d’une attaque. L’homme est déjà inconscient. Il essaye de le soulever mais c’est impossible seul. Il va vite chercher ses collègues. Ils sont obligés de se jeter dans l’eau ensanglantée pour le ramener sur la plage où les secouristes tentent de le ranimer. Après avoir repêché la victime, l’un d’eux des deux pompiers a dû porter assistance à deux personnes restées bloquées sur un radeau qui ne pouvaient pas revenir seuls sur la plage. Ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme mais aujourd’hui ils sont surtout affectés par ce qui se dit sur les réseaux".

45 alertes en 2022

Le secrétaire général Romain Paireau a indiqué que 45 alertes avaient été traitées en 2022, impliquant l’utilisation de motos marines et de drones. Depuis 2019, "nous avons expérimenté des survols préventifs mais nous nous sommes rendu compte que l’étendue du plan d’eau et la mobilité des squales rendent ces opérations peu probantes".

Le dimanche 19 février, un touriste australien est décédé après une attaque de requin aux alentours de 16h30 à une centaine de mètres du rivage de la plage de Château Royal.