« On a le sentiment que ce cyclone va faire plus de dégâts que Lucas, il va falloir démultiplier nos capacités d'action. » Les propos de Baptiste Anguis, délégué du Secours catholique, à l'issue de la réunion de la cellule d'urgence de l'association, jeudi, n'incitent pas à l'optimisme. « Nous avons vu tout ce que l'on pouvait faire en amont pour être plus réactifs le moment venu », poursuit Baptiste. « Nos actions doivent être complémentaires avec celle du CCAS que nous soutenons avec les autres acteurs associatifs de l'urgence. »
Le Secours catholique a ainsi déjà pris plusieurs dispositions pour se préparer au passage de Niran. « Nous avons contacté les responsables des associations des squats pour les informer que nous sommes en pré-alerte », détaille Baptiste. « Nous leur avons expliqué que la salle François-Anewy serait certainement le centre d'accueil, et parallèlement, nous nous sommes réapprovisionnés en denrées alimentaires et en vêtements. » Le Secours catholique a ainsi récupéré et rempli d'eau potable un grand nombre de bidons qui ont rejoint dans leur stock de 200 matelas, du linge de maison et des couvertures en grand nombre.

Préserver les bénévoles

Des dispositions semblables à celles prises par la Croix-Rouge. « Nous nous sommes préparés pour intervenir après le cyclone », explique Eugénie Kerleau, chargée de communication pour l'association. « Nos actions sont forcément très limitées pendant le phénomène car nous devons préserver nos bénévoles. » Une prudence que partage Jérôme Caneva, directeur de la société de Saint-Vincent-de-Paul. « Nos bénévoles sont prêts à répondre à l'appel du CCAS pour le soutenir sur le terrain et au centre d'accueil. Mais l'essentiel de notre action sera de venir en aide aux personnes qui seront le plus touchées une fois Niran passé. D'ici là, on ne peut pas faire grand-chose de plus. Mais nous sommes prêts. »