Le point presse du Gouvernement était animé ce mardi matin par le porte-parole Yannick Slamet et par le président de la Commission médicale du CHT Gaston-Bourret, le docteur Thierry de Greslan. Deux nouveaux décès sont à déplorer, dans la nuit de lundi à mardi.

"Nos urgentistes sont déjà fatigués, mais ils sont prêts et déterminés", explique le docteur de Greslan, précisant que 115 lits d’hospitalisation, sur 170 prévus ce mardi à 14 heures, sont déjà utilisés. En service de réanimation, 15 lits sont déjà utilisés sur les 20 prévus ce mardi. Dans la nuit de lundi à mardi, ce sont plus de 60 nouveaux patients qui ont été admis au Médipôle.

"La saturation est très proche, nous allons devoir augmenter nos capacités en essayant d’ouvrir des lits supplémentaires et en réquisitionnant les hôtels", ajoute-t-il, non sans marteler que "c’est une catastrophe sanitaire qui s’annonce".

Néanmoins, "nous avons une chance de ne pas connaître de situation aussi dramatique qu’en Polynésie, si les mesures strictes sont respectées et que les gens se vaccinent", dit-il.

"Il ne faut pas oublier que l’arme principale contre cette crise est la vaccination. Elles ont toujours lieu dans les CMS des trois provinces, ou dans des vaccinodromes, ouverts sans rendez-vous, à Ko We Kara ou à l’hôtel de ville de Nouméa", abonde Yannick Slamet.

Pour rappel, un couvre-feu sera en vigueur dès ce mardi soir, et ce pendant au moins deux semaines. De 21 heures à 5 heures du matin, des contrôles stricts seront assurés : seuls les trajets indispensables entre le domicile et le lieu d’activité professionnels, ainsi que les urgences médicales, seront tolérées, a de son côté précise Yannick Slamet. "Le pays est en situation de crise, nous avons besoin de toute la solidarité des Calédoniens."

Le porte-parole a aussi évoqué le coût de la crise, estimé "à au-delà de 20 milliards", ajoutant que "le gouvernement se précipite pour trouver des moyens de financement".