- Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 07.10.2021 à 19h15 | Mis à jour le 07.10.2021 à 19h17ImprimerGendarmerie caserne meunier Photo Thierry PerronIls ont été sanctionnés en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Le procureur de la République annonce que trois personnes, âgées de 37, 47 et 59 ans, ont été condamnées jeudi à des peines de prison allant de trois mois à six mois ferme en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
"Le parquet de Nouméa a procédé au défèrement de trois auteurs de violences et dégradations de biens commis en août 2021 au sein de la tribu de Tanghène, à Hienghène, dans le cadre de la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, suite à l’enquête diligentée avec réactivité et détermination par la brigade de gendarmerie de Hienghène et la brigade de recherches de Koné", présente le procureur de la République Yves Dupas.
Entre le 12 août et le 2 septembre, la tribu de Tanghène a vécu un grave conflit. "La brigade de gendarmerie de Hienghène constatait une série d’exactions consistant en des actes de violences avec arme (par jet de pierres ou usage de bâtons), et des dégradations de biens, pour partie, par incendie, dans un contexte récurrent de conflits interclaniques au sein de la tribu", explique le magistrat.
Une enquête avait été ouverte pour faire toute la lumière sur ces rivalités coutumières et permis des poursuites pénales en juillet dernier au tribunal correctionnel de la section détachée de Koné. Des membres de la tribu avaient été poursuivis pour "des faits de violences aggravées et dégradations par incendie commis en janvier 2021 à l’occasion d’une véritable expédition punitive menée par un clan à l’encontre des membres de l’autre clan qui refusaient de se plier à une décision d’expulsion de la tribu, prise lors d’une réunion coutumière. Au cours de l’audience à Koné, plusieurs prévenus avaient été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme".
Les investigations ont donc permis l’interpellation de trois nouveaux suspects. Ils ont reconnu au cours de leurs auditions une partie des faits qui leur étaient reprochés, "à savoir la dégradation d’un véhicule commise en récidive légale, des violences volontaires sans incapacité de travail en réunion, et des violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours avec usage d’une arme en récidive".
Un mis en cause, à qui la justice reprochait des dégradations volontaires en récidive, a écopé de trois mois de prison ferme, une peine assortie d’un mandat de dépôt. Le parquet de Nouméa a, par ailleurs, mis à exécution une seconde peine de six mois précédemment prononcée par le tribunal de Koné.
Un second individu a été sanctionné de cinq mois ferme avec mandat de dépôt pour des violences en récidive. Là aussi, le parquet a mis à exécution une seconde peine de six mois d’emprisonnement prononcée en juillet dernier.
La troisième personne a, enfin, été condamnée à six mois ferme, sans mandat de dépôt.
"Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin d’identifier et d’interpeller d’autres auteurs de ces faits de violence et de dégradations de biens", déclare Yves Dupas, soulignant "la politique pénale du parquet vise à assurer un traitement judiciaire diligent et ferme concernant toutes les atteintes intolérables commises aux personnes et aux biens dans un contexte de rivalités interclaniques qui tendent à se multiplier sur le territoire depuis 2020, à savoir notamment à Bélep, Maré et Tanghène".
"J’ajoute que l’enquête, toujours en cours, diligentée sur les graves exactions commises à Maré ira à son terme", conclut le procureur de la République.
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