La grève du GIE Karuïa se poursuit à Nouméa. Les chauffeurs et employés sont rassemblés aux ronds-points Belle-Vie et du 4^e km, à proximité du centre de maintenance et de remisage du Syndicat mixte de transports urbains du Grand Nouméa (SMTU). Une opération escargot a eu lieu ce jeudi matin.

Circulation perturbée

La circulation a été compliquée à Nouméa ce matin. Les ralentissements se sont fait ressentir dès la Savexpress. Trente et un bus et quinze taxis ont sillonné les quartiers de la ville.

Le cortège devait passer par le quai Ferry, Moselle avant de remonter vers les quartiers sud et les baies. La mobilisation devait se terminer au dépôt de Karuïa, à Ducos, vers 9 heures.

Le SMTU déplore le "blocage illégal" de leur site de Belle-Vie. "Les conséquences de ce blocage, constituant une entrave grave à l’activité du délégataire CarSud, entraînent une absence totale de service sur la ligne 1 – Néobus ce jour, pour 4 000 à 5 000 personnes qui l’utilisent tous les jours", indique le SMTU. Le centre accueille une partie de la flotte du réseau Tanéo.

Dans un communiqué, la province Sud dénonce la grève "sans rechercher une voie de négociation avec le SMTU et ses membres". La collectivité, mise en cause par les manifestants, appelle les entreprises de Karuïa à "s’inscrire dans une démarche de négociation en préservant les usagers".

Edouard Rentchler, directeur réseau du GIE Karuïa, répète que les emplois et donc le service ne pourront pas être préservés si les charges doivent être réduites de 300 millions. "On veut bien participer à l’effort de guerre mais en 2020, on a fait 80 millions de bénéfices", assure-t-il, précisant avoir proposé un plan de 150 millions d’économies.