Quatre jours avant Noël, "l’équipe de la New Caledonia Groupama Race" souhaitait, sur Facebook, "de très joyeuses fêtes de fin d’année" et annonçait "une jolie surprise" à venir. Le père Noël n’en pouvait visiblement plus d’attendre, puisqu’il est passé dès le 24 décembre, en milieu de journée.

Sur le cadeau déposé au pied du sapin des amoureux de la navigation, on pouvait y lire, écrit en lettres majuscules : "inscriptions ouvertes".

Un grand moment pour certains. Toutes proportions gardées puisque les deux événements n’ont pas la même épaisseur historique, cette course, organisée par le Cercle nautique calédonien (CNC) avec le soutien de Groupama Pacifique, est aux voileux ce que le Tour de Calédonie est aux cyclistes, un rendez-vous majeur du calendrier, où les meilleurs sportifs locaux ont l’occasion, sur un temps donné, de se mesurer à une redoutable concurrence venue de l’extérieur, le tout sur leur terrain de jeu, qui plus est magnifique, et cela que les routes soient bitumées (ou non) ou maritimes.

"654 milles nautiques"

"Départ Nouméa, arrivée Nouméa, avec un seul passage obligatoire au Nord des îles Bélep. 654 milles nautiques de régate dans le plus grand lagon du monde. La New Caledonia Groupama Race : une course exigeante… au paradis !" C’est ainsi que l’organisation de l’événement présente son épreuve, sans escale, mise en place tous les deux ans. En 2020, elle a été annulée en raison de la situation sanitaire, et transformée temporairement en une compétition virtuelle qui avait attiré des milliers d’internautes connectés depuis un peu partout dans le monde. La prochaine édition devrait cette fois bien être réelle, "ouverte aux monocoques et aux multicoques". Elle est annoncée pour mi-2022. Départ le 19 juin (prévu à 10 heures), avec une arrivée deux, trois ou quatre jours plus tard pour le bateau le plus rapide.

"Le parcours étant placé parfaitement dans l’axe de l’alizé, la New Caledonia Groupama Race pourrait être la plus grande banane olympique du monde, avec 300 milles à surfer sous spi le long de la côte Est, et 300 milles de ''rodéo'' au près le long de la côte Ouest. Mais ce scénario ''idéal'' n’a été que très peu respecté au cours des dernières éditions. Effets de côte, pétole, courants marins, houle du large, alizés de sud-est plus ou moins établis, coups d’ouest et grains : Eole surprend, et les vagues d’eau ''chaude'' déferlent sur le pont", déroule l’organisation.

"Challenge tactique"

"Derrière cette image de régate type carte postale, la New Caledonia Groupama Race se révèle, au fil des éditions, être un véritable challenge tactique : une régate à la fois côtière et hauturière."

La dernière édition, en 2018, avait rassemblé 24 embarcations. La victoire s’était jouée en un peu plus de trois jours de mer, avec une victoire du monocoque Miss Scarlett, avec à son bord Franck Cammas et un équipage néo-zélandais.

Pour la prochaine édition, l’organisation espère une vingtaine de bateaux, dont quelques-uns venus de l’étranger. Tout dépendra évidemment des conditions sanitaires en juin.