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  • AFP | Crée le 19.10.2024 à 15h00 | Mis à jour le 19.10.2024 à 15h00
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    Les voiturettes sont bien présentes cette année au Mondial de l’Auto avec pour objectif de se faire une place sur le marché des véhicules électriques. Photo Julien DE ROSA / AFP
    Climatisation, caméra intégrée ou écran dix pouces : la voiture sans permis trace son chemin auprès d’un public élargi et intègre elle aussi le secteur de l’électrique, voie obligée alors que la vente de voitures thermiques neuves sera interdite en 2035 au sein de l’Union européenne.

    Le constructeur français Ligier, producteur historique de voiturettes, est de retour au Mondial de l’Auto à Paris pour la première fois en huit ans, raconte François Ligier, son PDG. Le fabricant est venu présenter deux nouveaux modèles de ces voitures à la vitesse bridée, dont la dernière version de sa JS50, sa voiture sans permis revampée.

    L’engin produit en France, allure sportive et peinture pimpante pour séduire un public plus jeune, se présente en version thermique et électrique. Dans ce dernier cas, la voiturette est dotée d’une autonomie pouvant dépasser 190 km. "Le monde de la voiturette se transforme, cela devient un objet de mobilité à part entière au milieu d’autres solutions", fait valoir François Ligier.

    Pour s’adapter, loin des voiturettes souvent moquées il y a quelques décennies, les véhicules Ligier regorgent d’options : "Nous offrons beaucoup de configurations, de finitions, des possibilités comme le siège chauffant, des choix de couleurs", énumère François Ligier, pour des prix démarrant à 11 500 euros.

    Tous types d’usages

    D’autres ont fait des choix plus frugaux en termes d’équipements. La Bagnole, quadricycle électrique développé par l’entreprise savoyarde Kilow, a un design qui attire l’œil, mélange d’acier et de bois doté d’un coffre volumineux. Une planche de bord en bois massif avec de simples boutons, des roues qui permettent d’emprunter les chemins de campagne, l’engin présenté par Kilow permet tous types d’usages, affirme Bertrand Breme, directeur de la marque. "Elle est marrante, facile à utiliser, avec une capacité de chargement de 650 litres", dit-il. Les batteries, réparables, sont fabriquées sur le site de production de la voiturette, à Cluses, en Haute-Savoie : "Les cellules de la batterie ne sont pas soudées, on peut donc changer uniquement les cellules défectueuses. Cela permet d’allonger leur durée de vie", souligne Bertrand Breme.

    Aides à l’achat

    Le modèle de Kilow se vend entre 9 900 et 11 750 euros, dont peut être déduit un bonus écologique à hauteur de 900 euros, quand les voitures électriques peuvent bénéficier de milliers d’euros d’aides à l’achat. "Un coup de pouce là-dessus serait apprécié des nouveaux producteurs", souligne Bertrand Breme.

    "Le coût au kilomètre est plus avantageux pour l’électrique que pour le thermique", rappelle François Ligier. "Mais en réalité, le consommateur fait peu ce calcul : il regarde surtout le prix d’achat, qui demeure plus cher que pour le thermique". Pour l’instant, les voiturettes électriques sont minoritaires chez Ligier.

    Mais la tendance est bien là. Chez Aixam, autre constructeur historique de micro-véhicules sans permis, l’évolution vers l’électrique est indéniable, souligne le directeur général, Olivier Pelletier : "Actuellement, nous vendons 20 % d’électriques et 80 % de thermiques. On pense que dans les cinq années qui viennent, on va passer à 50/50".

    20 à 25 000 véhicules par an

    Les grands constructeurs ne s’y sont pas trompés, lançant eux aussi leur voiturette électrique. Citroën a son Ami. Après la Twizy, Renault vient de présenter sa nouvelle micro-citadine, la Mobilize duo, tandis que Fiat a créé la Topolino.

    L’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a même mis en place un programme, l’eXtrême Défi, pour travailler sur les petits véhicules électriques. "Le succès du vélo électrique amène les industriels à fabriquer des batteries que l’on n’avait pas il y a dix ans. Potentiellement, ces composants peuvent être réutilisés sur d’autres types de véhicules", décrypte Gabriel Plassat, qui pilote ce programme.

    Selon l’association Aveli, dédiée à ce type de mobilité, il se vend aujourd’hui de 20 à 25 000 véhicules légers intermédiaires neufs par an en France. "Un taux de croissance annuel de 50 % nous amènerait à un parc de 22 millions en 2038", indique-t-elle dans un rapport récent. A la clef, dit-elle, 25 millions de tonnes de moins de CO2 que 22 millions de voitures citadines électriques.

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