- AFP et A.T. | Crée le 05.12.2024 à 07h41 | Mis à jour le 05.12.2024 à 07h41ImprimerLes députés français ont ensuite adopté la motion de censure qui renverse le gouvernement de Michel Barnier. Photo Archives LNCLe Parlement a définitivement adopté, in extremis avant le vote de la censure du gouvernement mercredi, qui a fait chuter le gouvernement de Michel Barnier, le projet de loi de "fin de gestion" pour 2024, un texte budgétaire qui fixe les derniers ajustements pour l’année en cours et assure. Y compris la tranche d’aides de 27 milliards de francs destinée à la Nouvelle-Calédonie, notamment à ses collectivités pour boucler l’année.
À quelques minutes de l’examen, puis du vote des motions de censure sur le projet de budget de la Sécurité sociale, qui ont fait tomber Michel Barnier, le gouvernement est parvenu à obtenir l’accord définitif des parlementaires, dont ceux du RN, sur ce texte moins sensible politiquement, avec un ultime vote des députés par 318 voix contre 103.
Rejeté à l’Assemblée nationale en première lecture, adopté au Sénat, ce texte a fait l’objet d’un accord lors d’une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs mardi. Et cette version de compromis a finalement passé très largement le filtre de l’Assemblée nationale, épargnant au gouvernement l’utilisation risquée d’un nouveau 49.3. Le Sénat l’avait adoptée dans la matinée à l’identique par 243 voix contre 97.
"Nous ne souhaitons pas désorganiser la continuité de l’État. Il n’y aura pas de shutdown, ni en fin d’année, ni en début d’année prochaine", a commenté le député RN Matthias Renault, mais "ce n’est pas un vote en faveur de la dérive de la dépense publique".
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Ce texte, qui consolide le déficit pour 2024 à 6,1 % du PIB, prévoit 5,6 milliards d’euros d’annulations de crédits, et en ouvre 4,2 pour assurer des dépenses imprévues. Parmi elles, le coût des élections législatives anticipées ou encore les soutiens à la Nouvelle-Calédonie. Autrement dit, ce vote permet de débloquer une autre tranche d’aides d’un montant total de 27 milliards de francs à destination du Caillou pour garantir le financement des provinces et des communes d’ici la fin de l’année, le financement du chômage partiel et total, du Ruamm et d’Enercal. Les membres du Congrès doivent d’ailleurs se réunir, mercredi 11 décembre, afin d’intégrer cette nouvelle enveloppe au budget principal de la Nouvelle-Calédonie.
"Prendre des décisions courageuses"
Au niveau national, le projet de loi de "fin de gestion" pour 2024, permet en outre de dégager 20 millions d’euros d’aide exceptionnelle aux agriculteurs victimes du mildiou, et 70 millions à destination des collectivités pour des travaux de voirie.
Il acte en revanche une mauvaise nouvelle de plus pour les finances publiques, avec un dérapage des recettes de TVA, en baisse d’environ 1,4 milliard d’euros par rapport à celles qui étaient attendues ces dernières semaines.
"Il faut redresser les comptes du pays. Soit nous le faisons dès aujourd’hui en prenant des décisions courageuses qui s’imposent, soit nous remettrons à demain. Mais dans ce cas, nous le paierons chaque jour un peu plus cher", a prévenu le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, avant le renversement de son gouvernement.
Si le groupe socialiste s’est abstenu "par pragmatisme", les Insoumis ont voté contre, le président insoumis de la commission des Finances Éric Coquerel fustigeant "l’irresponsabilité austéritaire" du projet.
Pour Nicolas Metzdorf, "nous avons échappé au pire"
Alors que l’Assemblée nationale a voté une motion de censure contre le gouvernement, qui renverse Michel Barnier et ses ministres, le député Nicolas Metzdorf (affilié à la majorité présidentielle) estime que cette décision des parlementaires "plonge la France dans une crise politique majeure à un moment où la Nouvelle-Calédonie a plus que jamais besoin de stabilité. Ce vote, lourd de conséquences, intervient alors que des avancées significatives avaient été obtenues dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025.". Une allusion notamment à l’extension du prêt garanti par l’État pour un montant total de 120 milliards de francs.
Pour autant, le vote du projet de loi de fin de gestion (PLFG) 2024 avant la censure, qui débloque donc une nouvelle enveloppe de 27 milliards de francs, constitue une "victoire essentielle" pour le député de la première circonscription. "Nous avons échappé au pire. J’ai pris mes responsabilités pour défendre les intérêts des Calédoniens et éviter une crise majeure. Ces financements ont été sécurisés à temps grâce à un travail acharné, dans des délais particulièrement contraints, réagit Nicolas Metzdorf, par voie de communiqué. Désormais, il revient au Congrès de voter la délibération portant décision modificative n°6 (DM6) du budget principal du gouvernement calédonien. Ce vote sera décisif pour garantir la pleine mise en œuvre des financements débloqués par le PLFG et répondre aux besoins essentiels des Calédoniens. Je compte donc sur les élus du Congrès pour finaliser à Nouméa le travail que nous avons terminé à Paris. L’avenir immédiat de la Nouvelle-Calédonie en dépend."
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