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  • AFP | Crée le 11.11.2024 à 08h56 | Mis à jour le 11.11.2024 à 08h56
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    Les 40 skippers de la classe Imoca 60 ont pris le départ dimanche de la 10e édition du Vendée Globe, tour du monde en monocoque à la voile en solitaire. Photo Loïc VENANCE / AFP
    "Compressés par l’émotion", les 40 skippers de la 10e édition du Vendée Globe sont partis dimanche pour un nouveau périple en solitaire autour du monde, acclamés par des centaines de milliers de personnes réunies aux Sables-d’Olonne pour leur dire au revoir.

    Les dernières heures passées à terre des 40 skippers de la 10e édition du Vendée Globe ont, comme à chaque édition depuis 1989, attiré un public bien plus large que les simples passionnés de voile, preuve de la fascination exercée par cette aventure humaine hors normes. Au coucher du soleil dimanche, à une vingtaine de milles des Sables-d’Olonne, la flotte avançait groupée dans un vent faible qui devait se renforcer très légèrement dans la nuit.

    "C’était un beau départ, on est tous ensemble", a lancé vers 18 heures Yoann Richomme (Paprec Arkea), dans la première vidéo envoyée depuis le bord de son voilier de 60 pieds. "On vient de récupérer le vent […] on va se mettre dans la régate doucement", a ajouté le Varois, l’un des favoris de la course avec Thomas Ruyant (Vulnérable), Jérémie Beyou (Charal) et Samantha Davies (Initiatives Coeur).

    A 19heures (5 heures en Calédonie), le classement officiel faisait de Paul Meilhat (Biotherm) le leader provisoire de ce 10e Vendée Globe, avec une infime avance sur Violette Dorange (Devenir) et le Suisse Oliver Heer (Tut Gut).

    Des papillons dans le ventre

    Quelques heures plus tôt, tous les marins avaient paisiblement débuté leur voyage, bien aidés par une météo très clémente, source toutefois d’une pointe de frustration pour les plus téméraires. Enfin seul, Louis Burton a commencé par barrer assis et en toute tranquillité vers le large, en contraste total avec la ferveur matinale qui s’est emparée des côtes de la cité vendéenne. Tous les aspirants tourdumondistes ont connu une journée "forte en émotions", débutée à l’aube par leur arrivée sous les vivats sur le ponton d’honneur pour y rejoindre les voiliers.

    Le navigateur Charlie Dalin (Macif), lui aussi favori, a été le premier à se prêter à cette émouvante tradition. Sollicité par de nombreux officiels, il a réservé ses dernières minutes à terre, avant plus de deux mois en mer, à de longues embrassades avec son fils et sa femme. Ensuite, les "au revoir" se sont enchaînés pendant plus deux heures entre les skippers et leurs proches, sous les yeux bienveillants d’anciens vainqueurs. "Il y a un tout petit peu moins de papillons dans le ventre à rester à quai, mais c’est toujours la même dinguerie de voir ces émotions", a apprécié Vincent Riou, victorieux en 2005. "Ca va le faire, c’est une régate comme une autre, c’est juste une petite course", tentait de dire Yoann Richomme à sa mère en pleurs.

    A 23 ans, Violette Dorange (Devenir) a été, elle, la dernière à quitter la terre, encouragée par Catherine Chabaud, première femme à terminer le Vendée Globe en 1997. "Je lui ai répété ce que ma mère m’avait dit avant mon départ : 'pars libre et légère, ne te charge pas de tes émotions'", a expliqué la navigatrice. Consigne reçue. Très souriante sur les pontons, la benjamine des partants a fini par craquer sous l’émotion, au moment de descendre le légendaire chenal, dont les quais étaient bondés toute la matinée.

    Depuis le pont de leurs monocoques de 18 mètres, le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG Mori) et le Chinois Jingkun Xu (Singchain team Haikou), en tenue traditionnelle, ont découvert cornes de brume et banderoles de soutien à perte de vue.

    Vers un record ?

    À quelques minutes du coup de canon, le dernier équipier présent sur les voiliers a sauté en mer pour laisser les skippers seuls. "Ça y est, on est enfin parti", a réagi soulagé un temps plus tard le tenant du titre Yannick Bestaven (Maître Coq). "Cela a été très, très dur comme départ, mais c’est le début du Vendée Globe et c’est génial de vivre ça", a dit le navigateur de 51 ans. Devant les étraves, 24 300 milles théoriques, soit 45 000 km, à parcourir sans aide extérieure.

    Le plus rapide à avoir jamais bouclé l’exercice est Armel Le Cléac’h en 2016/2017 (74 jours et 3 heures). La rapidité et la fiabilité des bateaux de cette 10e édition laissent à penser que le record pourrait tomber en début d’année prochaine. Mais la météo annoncée dans les premiers jours de course ne va toutefois pas jouer en leur faveur. Comme dimanche, le petit temps devrait limiter les risques de casse et aussi ralentir la flotte de manière conséquente jusqu’au large du Cap Finisterre, en Espagne.

    Les premiers marins sont attendus de retour en Vendée après la mi-janvier pour retrouver leurs proches et une foule déchaînée.

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