- Edouard Hautbois | Crée le 09.07.2024 à 16h57 | Mis à jour le 09.07.2024 à 17h04ImprimerLe restaurant Les Pieds dans le plat ne peut pas assurer de service du soir en raison du couvre-feu. Photo E.H.Le couvre-feu à 20 heures, en vigueur depuis deux mois, a été prolongé jusqu’au 15 juillet par le haut-commissariat. Un coup dur pour certains professionnels, à commencer par les restaurateurs, mis à mal par cette situation, qui doivent trouver des solutions pour s’adapter, alors que leur chiffre d’affaires a chuté.
"On perd la moitié de notre chiffre d’affaires" déplore, un brin agacé, Serge, responsable du restaurant La Chaumière, au Quartier-Latin. Dans le centre-ville de Nouméa, certains commerçants ne voient pas d’un bon œil la prolongation du couvre-feu jusqu’au 15 juillet, annoncée par le haussariat. "Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle pour nous", poursuit Serge. D’ordinaire ouvert jusqu’à 22 heures, son restaurant doit aujourd’hui fermer ses portes avant 20 heures, pour respecter l’interdiction.
Le restaurant La Chaumière a perdu la moitié de son chiffre d’affaires avec le couvre-feu. Photo E.H.Une problématique qui pousse les clients à venir au restaurant le week-end plutôt que la semaine. "Comme ils ne peuvent plus venir le soir, les gens optent plutôt pour le samedi ou le dimanche" affirme le restaurateur. Problème, son établissement est fermé le dimanche, et l’affluence du samedi ne permet pas de compenser les pertes du reste de la semaine.
"Le couvre-feu nous pose problème"
Même constat, quelques mètres plus loin, au restaurant Les Pieds dans le plat, où Sébastien a, lui, dû mettre au chômage partiel deux de ses employés : "En temps normal, on travaille beaucoup plus le soir que le midi, donc le couvre-feu nous pose problème" explique ce responsable qui doit lui aussi faire une croix sur "50 %" de son chiffre d’affaires habituel : "20 heures c’est rude comme horaire. Ça nous oblige à fermer à 19 heures, car on a tous beaucoup de route pour rentrer chez nous. D’autant que dans mon quartier, les gens ferment le barrage à 20 heures précises, ce qui m’oblige à partir un peu plus tôt".
Si l’établissement affiche toujours complet le midi, il doit se contenter de plats à emporter pour le dîner. "Les 2-3 commandes qu’on reçoit en soirée, ça ne compense pas du tout de ne pas pouvoir ouvrir le restaurant jusqu’à 21 heures comme en temps normal, détaille Sébastien. J’espère vraiment qu’ils ne vont pas prolonger encore une fois le couvre-feu, après le 15 juillet".
"On a hâte du retour à la normale"
Du côté des quais Ferry, le restaurant Tierra de Fuego a dû, là encore, s’adapter en aménageant ses horaires. D’ordinaire ouvert entre 11 heures et 14h30 puis entre 18h30 et 21h30, l’établissement propose actuellement un service non-stop entre 10 heures et 19 heures. "On a dû faire une réorganisation, que ce soit au niveau du planning, du personnel et donc des horaires explique Mathilde, la gérante de l’enseigne. Avec ces évolutions, le profil de la clientèle a aussi changé et se tourne davantage vers le bar qu’auparavant".
Au restaurant Tierra de Fuego, les clients viennent maintenant boire un verre plutôt que de manger un bout. Photo E.H.Avec le couvre-feu, l’établissement a donc décidé de changer complètement de méthode. Habituellement fréquenté par des clients qui veulent manger un plat le soir, il mise aujourd’hui sur les personnes venues profiter de la terrasse pour boire un verre. Les dernières commandes se font à 18 heures, et les derniers consommateurs doivent avoir quitté les lieux à 19h30. "On s’est bien adaptés mais ça reste compliqué pour nous précise Mathilde, qui a également "hâte du retour à la normale".
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