Dans la pièce exiguë en construction modulable, deux bureaux et autant de postes informatiques occupent presque complètement l’espace. Sur le site de la Rapsa (Réintégration des anciens prisonniers dans une société accueillante), dans les hauteurs de la Vallée-du-Tir, un nouveau local a récemment fait son apparition.

Financé par la province Sud dans le cadre du budget participatif 2023, il vise à accueillir les intervenants extérieurs qui accompagnent les pensionnaires de l’association. "Jusqu’ici, on dispatchait les rendez-vous entre un bureau là-haut et le réfectoire", expose Ludovic Fels, directeur du centre depuis 2017. Des lieux de passage peu adaptés à des entretiens individuels parfois cruciaux pour accompagner les anciens détenus.

Calme et confidentialité

Désormais, les infirmiers, psychologues et travailleurs sociaux, entre autres, disposeront d’un lieu dédié, calme et confidentiel. "C’est un projet qui nous tenait vraiment à cœur, poursuit le directeur. Cet espace profitera aussi à notre personnel, c’est un vrai confort."

À ce nouvel aménagement s’ajoute le financement de matériel de cuisine au bénéfice du centre, toujours dans le cadre du budget participatif. En tout, le montant s’élève à 1,6 million de francs, financés à 80 % (1,3 million) par la province Sud. Pour Léa Tripodi, élue de la province Sud présente lors de l’inauguration du conteneur ce mardi, c’est aussi la preuve que la Maison bleue "continue de participer activement à la réinsertion des anciens détenus".

50 ans en faveur de la réinsertion

Dans ce foyer où des condamnés tentent de retrouver un chemin vers l’emploi et une vie stable, le modeste local devrait en effet apporter sa contribution au projet associatif porté par la Rapsa depuis bientôt 50 ans en faveur de la réinsertion. "Ce financement par la province, ça représente des crédits qu’on n’a pas à inscrire dans notre budget", fait remarquer Ludovic Fels. L’occasion de concentrer les moyens limités de l’association sur d’autres projets, comme la potentielle embauche, d’ici 2025, d’un travailleur social qui manque cruellement à la structure.