- Aurélia Dumté | Crée le 23.08.2024 à 13h51 | Mis à jour le 23.08.2024 à 15h41ImprimerLes commerçants du centre-ville préparent les soldes qui débutent samedi 24 août. Très attendus, ils permettront de remettre un peu de trésorerie dans les caisses et d’acheter des produits à prix cassés. Photo Aurélia DumtéLes soldes débutent samedi 24 août jusqu’au 24 septembre. Un mois très attendu pour les commerçants qui espèrent reremplir les caisses, vides depuis les émeutes du 13 mai. Des prix cassés sont annoncés, pour faire revenir les clients, et répondre à une situation économique difficile pour tout le monde.
Quelques affichettes annoncent la couleur. Les commerçants préparent les soldes et dans certains magasins, on s’affaire. Chez Eram, les quatre salariées déroulent des affiches, classent les boîtes à chaussure, réorganisent les vitrines. Mais attention, les soldes ne débutent que demain matin ! "On espère faire beaucoup de chiffre !, sourit Sonia, responsable du magasin. On a de l’espoir, mais concrètement, on ne sait vraiment pas ce que ça va donner. Il y a beaucoup trop de facteurs à prendre en compte."
Les commerçants entendent bien refaire leur trésorerie avec ce mois de soldes. "Ça dynamise toujours. Le mois d’août était un peu mieux, mais on est parti de tellement bas… Je suis confiante, assure Odile, gérante de la boutique Corner 39. Il faut être optimiste, sinon, on ne se lève pas le matin ! Il faut avancer."
Les affiches concernant les soldes fleurissent ces derniers jours dans les vitrines des boutiques du centre-ville. Photo Aurélia DumtéPrix cassés
Confiance, c’est également le mot d’ordre chez Côte Ouest, la marque de vêtements locale. Mickaël, le vendeur, prépare des T-shirts pour un événement la semaine prochaine. Les soldes ? "Tout est prêt ! On mettra en place ce soir. Une grosse collection sera soldée, et samedi, on va faire -20 % sur tout le magasin !" La gérante de la boutique familiale, Aurélie, a conscience "que c’est très dur pour tout le monde, donc je pense que les gens s’attendent à des prix cassés, nous, on va mettre le paquet." Pour la jeune cheffe d’entreprise, ces soldes ont une saveur particulière, des soldes solidaires en quelque sorte. Les clients ont besoin de prix bas, les commerçants ont besoin des clients.
Mickaël, de Côte Ouest, floque des T-Shirts. Il constate de "nouvelles têtes", des clients qui ne venaient pas en ville avant les émeutes. Photo Aurélia DumtéTrésorerie et déstockage
Du côté du Syndicat des commerçants, c’est en effet le même constat, un besoin mutuel de ce mois de rabais. "Ces soldes sont importants car les commerçants ont deux besoins primordiaux : un besoin de trésorerie, et un besoin de déstocker, explique Guillaume Cazé, directeur du magasin Sipa et membre du bureau du syndicat. Ils sont donc importants pour les commerçants, et très intéressants pour les clients qui ont besoin d’acheter pas cher. Il y a donc une grande mobilisation pour ces soldes, afin que tous en bénéficient."
L’effet centre-ville
Avec les saccages et les incendies de Ducos, Kenu In et une partie de Dumbéa-sur-Mer, le centre-ville redevient un pôle d’attractivité commerciale. Photo Aurélia DumtéUn des effets des émeutes, c’est le retour des Calédoniens en centre-ville. L’incendie du pôle commercial Kenu In ou les ravages de la zone industrielle de Ducos sont un coup dur pour nombre de commerçants. Des enseignes comme Eram, Zaïa ou Flower shop avaient d’autres boutiques, en centre-ville notamment. "Avec la perte de notre magasin à Kenu In, tout s’est recentré sur la ville, donc nous fonctionnons assez bien, d’autant plus que les commerces alentour ont rouvert, que de nouvelles enseignes font leur apparition", constate Sonia, responsable de magasin à Eram. Mickaël de Côte Ouest a également ce sentiment. "Les gens descendent sur la ville, je vois des nouvelles têtes."
Black friday en novembre
Les prochains soldes sont prévus fin novembre, avec le fameux black friday et ses trois jours de remises avant Noël. Mais d’ici là, "on craint un creux en octobre et novembre. De très nombreuses personnes sont au chômage partiel ou total, et elles vont se retrouver sans ressources si le dispositif n’est pas reconduit, estime Guillaume Cazé, directeur de Sipa et membre du bureau du Syndicat des commerçants. On espère un geste de la part des institutions avec la continuité du chômage, sinon on va vers la catastrophe."
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