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    Grand Nouméa
  • Aurélia Dumté | Crée le 02.09.2024 à 17h00 | Mis à jour le 02.09.2024 à 17h00
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    Opération anti-délinquance à Païta avec la brigade de gendarmerie de la commune. Photo A.D.
    Chaque jour, la brigade de Païta réalise des contrôles routiers, comme les deux autres brigades du Grand Nouméa, au Mont-Dore et à Dumbéa. Ils sont parfois liés à la vitesse, parfois liés au braconnage, parfois ce sont des opérations anti-délinquance. L’idée est de se montrer, d’être en contact avec la population, de chercher des conduites dangereuses, des armes, des stupéfiants, mais aussi de collecter des renseignements.

    C’est tout un déploiement de gendarmes que les automobilistes découvrent du côté d’Ondémia à Païta. En cet après-midi ensoleillé, plusieurs véhicules de la brigade de gendarmerie de Païta sont postés. Les agents arrêtent quasi systématiquement chaque voiture. Un beau pick-up rutilant, une vieille citadine qui couine, un véhicule professionnel, un camion, peu importe, tout le monde y passe. Tout du moins au début de l’opération anti-délinquance organisée par la brigade ce jour-là.


    En cet après-midi, toutes les voitures ou presque sont arrêtées, récentes et rutilantes, vielles et cabossées, le contrôle est automatique. Photo A.D.

    "Un contrôle routier, en trois à cinq minutes, c’est réglé si la personne est en ordre", affirme le lieutenant Nicolas Cotteret, commandant de la brigade de Païta. En effet, preuve à l’appui, assurance et permis de conduire en règle, ceinture attachée, pas de consommation d’alcool ou de stupéfiants… les conducteurs repartent très vite, et bien souvent avec un sourire aux lèvres après un échange de blagues avec l’agent. Cet après-midi-là, 75 véhicules sont arrêtés, 85 personnes contrôlées, et deux délits constatés.


    La brigadière a fait passer un test antidrogue positif. La conductrice est emmenée au poste. Photo A.D.

    Les deux personnes conduisent alors qu’ils ont consommé du cannabis. Un dépistage de stupéfiant est effectué. Il est positif. Leur véhicule est perquisitionné, du cannabis est retrouvé sur l’un d’eux. Les deux conducteurs sont accompagnés d’abord au poste pour un procès-verbal, puis à l’hôpital pour une prise de sang. "Il est possible de refuser la prise de sang, mais c’est une infraction", précise le lieutenant Cotteret. Les deux conducteurs se voient retirer leur permis de conduire durant 120 heures. La suite, c’est le tribunal qui s’en charge. "Ces opérations sont menées sous réquisition du procureur de la République, détaille le lieutenant-colonel Loïc Leroy, commandant de la compagnie de gendarmerie de Nouméa. Ce cadre légal élargit les possibilités de contrôles et permet davantage de prérogatives."


    Le but de ces opérations anti-délinquance, c’est aussi d’occuper le terrain, d’être présents. Photo A.D.

    Mais ces opérations anti-délinquance n’ont pas pour seul but de contrôler les permis de conduire des automobilistes et de trouver du cannabis dans les boîtes à gants. "Ces opérations quotidiennes, effectuées dans les trois communes du Grand Nouméa, ont plusieurs objectifs, commence le lieutenant-colonel Loïc Leroy. Tout d’abord, de prendre contact avec la population, les rassurer quant à notre action, être présents, sécuriser les axes… Mais l’objectif principal est de montrer aux délinquants que le terrain ne leur appartient pas, d’éviter toutes entraves sur la route et de les dissuader d’éventuelles exactions."


    Si tout est en ordre, que le conducteur n’a pas consommé d’alcool ni de stupéfiants et que ses papiers sont à jour, le contrôle est souvent très rapide, et se déroule avec le sourire. Photo A.D.

    Autre intérêt de cette présence des gendarmes sur la route, "la recherche d’informations. Ce sont des moments privilégiés pour sonder la population sur leurs attentes", complète le commandant de la compagnie de gendarmerie de Nouméa, qui rappelle à ses équipes, avant de partir sur le terrain, la situation particulière et les objectifs de cette opération anti-délinquance : "les adversaires recherchés, les armes, les conduites addictives, les biens provenant de recels."


    La commune de Païta compte en tout 76 gendarmes, 28 brigadiers et 48 gendarmes mobiles. Depuis le 13 mai, près de 1 900 gendarmes sont en poste sur le Caillou. Photo A.D.

    Actuellement, la commune de Païta compte 28 brigadiers et 48 gendarmes mobiles du Détachement spécial d’intervention. Et sur toute la Nouvelle-Calédonie, ce sont en tout 27 escadrons, soit près de 1 900 gendarmes, qui sont déployés, contre quatre avant le 13 mai. De quoi répondre au leitmotiv de ces forces de l’ordre : "ne pas lâcher le terrain", affirme le lieutenant Cotteret. Si les opérations anti-délinquance sont quotidiennes, elles peuvent changer légèrement d’objectifs en fonction de l’emplacement ou de l’horaire. Et ainsi se concentrer sur la lutte contre le braconnage ou les excès de vitesse. Mais tant que l’on est en règle, une petite blague, et en trois minutes, on repart.

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