Si la nuit de lundi à mardi a été globalement calme dans le pays, selon les forces de sécurité, les pompiers de Païta déplorent néanmoins un nouvel incendie criminel dans leur commune. Vers 3h50, trois véhicules et une dizaine de soldats du feu se sont déployés au village où les deux algecos attenant à une boulangerie ont été incendiés.

Si ces bâtiments qui servaient d’espace de stockage, de chambre froide et d’atelier de préparation ont été dégradés par les fumées, les pompiers sont intervenus suffisamment rapidement pour maîtriser le feu qui ne s’est pas propagé au point de vente de l’enseigne.

Dans cette commune, où bon nombre de commerces et infrastructures ont été détruits, les tensions semblaient néanmoins avoir baissé d’un cran. Selon les secours, le précédent incendie criminel lié aux émeutes datait du 14 juillet. Une habitation avait été détruite par les flammes dans le secteur du foyer Sainte-Thérèse, au début de la route du littoral, entre le nord du village et la tribu de N’Dé.

"Il y a encore quelques exactions, mais moins en ce moment, précise Gwenval Cambon, le chef de corps de la caserne de Païta. Nous restons néanmoins sur nos gardes et faisons attention lors de nos interventions, surtout la nuit, même si nous n’avons pas constaté d’agression contre nous ces derniers jours."