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    Grand Nouméa
  • Aurélia Dumté | Crée le 04.07.2024 à 18h04 | Mis à jour le 04.07.2024 à 18h45
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    Les deux candidats de la seconde circonscription, Alcide Ponga en haut et Emmanuel Tjibaou en bas, ont donné rendez-vous mercredi et jeudi à la communauté wallisienne, à Païta. Photos Aurélia Dumté
    Les candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives dans la deuxième circonscription mènent ces jours-ci leur campagne. Une des étapes importantes se trouvait à Païta, où le candidat de l’Éveil océanien a remporté de très nombreuses voix. Chacun a donc lancé des perches à cette communauté pour tenter de la convaincre de rallier son camp.

    Colliers de fleurs et senteurs d’ylang-ylang d’un côté. Drapeau de Wallis & Futuna volant au côté du drapeau Kanaky de l’autre. Les deux candidats de la seconde circonscription font campagne avant le second tour. Et parmi les étapes cruciales figure Païta. Sur toute la seconde circonscription, Emmanuel Tjibaou, candidat indépendantiste, a rassemblé 32 926 voix, quand Alcide Ponga, pour les Loyalistes – le Rassemblement, en a collecté 27 038, et Milakulo Tukumuli (EO) a réuni 8 906 bulletins.

    Sur Païta, le candidat Eveil océanien arrive en troisième position, avec 2 226 voix. Un réservoir conséquent qui peut peser d’un côté comme de l’autre, étant donné que le parti n’a donné aucune consigne de vote. Draguer les électeurs de l’Éveil océanien peut donc modifier le résultat dimanche soir.

    "On est la communauté"

    Alcide Ponga a rencontré les électeurs de Païta mercredi soir, à 17h30. Dans le Dock socioculturel, encadré par la gendarmerie, le candidat Loyalistes et Rassemblement est accueilli avec des colliers de fleurs odorants et des embrassades.


    Le meeting d’Alcide Ponga s’est déroulé mercredi soir au Dock socioculturel. Photo Aurélia Dumté

    Ses soutiens sont installés à la table d’honneur, où figurent notamment, la maire de Païta Maryline D’Arcangelo, la présidente de la province Sud Sonia Backès, ou encore Virginie Ruffenach pour le Rassemblement. Le premier à prendre la parole est Alain Pagalua, ancien chef coutumier wallisien et homme politique de 1982 à 1991. Le symbole est fort. "C’est une période inédite pour la nouvelle génération, mais pas pour moi. Dimanche, c’est un choix pragmatique qu’il faudra faire, soit pour la démocratie soit pour l’anarchie."

    Willy Gatuhau prend le relais. L’ancien maire de Païta, d’origine wallisienne, est dans son élément face aux électeurs et aux faipule, les coutumiers wallisiens, venus en nombre écouter les discours politiques du camp Loyaliste.

    Alcide Ponga ne manque pas de saluer la communauté wallisienne, en commençant par présenter "mon faipule, Petelo, de Kouaoua. La communauté, ça fait longtemps que je travaille avec elle. Avec Petelo (Uhila), on s’est rencontrés et on s’est dit on va aider Kouaoua. On ne s’est pas dit, lui il est Kanak, lui il est Wallisien. Non, on est la communauté."

    Valeurs communes

    Même commune, même endroit, mais près de 20 heures plus tard, c’est au tour du candidat indépendantiste, Emmanuel Tjibaou, de solliciter la communauté wallisienne. Le bâtiment, toujours surveillé par la gendarmerie, est décoré de drapeaux Kanaky. Un drapeau de Wallis-et-Futuna flotte discrètement au côté du drapeau FLNKS.

    Le meeting débute par une coutume avec les représentants de Païta. La salle du Dock est comble. La communauté wallisienne est certes présente, mais discrète. Hervé Téin Taouva, qui prend la parole sur scène, annonce la couleur : "Si on est ici aujourd’hui, c’est pour convaincre ceux qui hier ont voté pour un autre candidat. Convaincre toutes les communautés qui sont ici."


    Jeudi après-midi, les drapeaux kanak et wallisien flottaient côte à côte au Dock. Photo Aurélia Dumté

    Emmanuel Tjibaou se lève devant un public convaincu. Le candidat joue sur la corde commune : "Je chemine avec les personnes qui ont les mêmes valeurs, le respect, la coutume, l’école. Et ici, à Païta, à Dumbéa, au Mont-Dore, malgré la colonisation, les gens ont gardé ces valeurs. Nous les Kanak et les Océaniens en général, nous amenons la parole."

    Après ces deux rendez-vous des candidats de la seconde circonscription avec la communauté wallisienne et futunienne de Païta, une phrase, prononcée par Willy Gatuhau lors du meeting d’Alcide Ponga, résume à elle seule la situation : "C’est vous, la communauté wallisienne, qui avez l’avenir entre vos mains."

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