L’enjeu est important. Depuis le début de la semaine, au sein de la société Nickel Mining Company (NMC), des exercices annuels sont mis en place afin d’initier le personnel aux différentes procédures qui s’imposent en cas d’accidents et d’Evasan. Ils permettent aussi de s’assurer que les salariés en ont une bonne connaissance et de tester leur réactivité sur les divers scénarios proposés par le coordinateur des exercices, Jean-François Vili.

Mercredi après-midi, un chauffeur de la société, après une sortie de route a percuté un merlon. Il se plaint de douleurs au thorax et aux vertèbres cervicales. La chaîne de secours est immédiatement déclenchée. Appel lancé au 15, au 17 et au 18.

Les sapeurs-pompiers du SIVM Nord arrivent à l’entrée de la mine de Ouazangou, exploitée par NMC de Ouaco. Ces derniers sont immédiatement guidés jusque sur les lieux de l’accident. Le chef d’agrès, le sergent Kévin Leclère, prend alors contact avec Jack Lalié, coordinateur Hygiène et sécurité de la NMC de Ouaco et avec le coordinateur des exercices afin de procéder aux différentes dispositions obligatoires. Sur place, les trois sapeurs-pompiers conditionnent la victime, afin de la sortir de la cabine du camion, avec l’aide de sauveteurs secouristes du travail (SST) du centre de Ouaco.

Avoir les bons réflexes

Ils procèdent ensuite à l’évacuation du « blessé » sur l’hôpital Paula-Thavoavianon de Koumac.

Outre la prise en charge de la victime et son évacuation sur le CHN de Koumac, cet exercice a permis de vérifier les délais d’intervention entre l’appel passé auprès de sapeurs-pompiers et leur arrivée sur le site.

« Un exercice très bien exécuté dans de bonnes conditions. Intervention rapide et efficace des sapeurs-pompiers, et bonne disponibilité du personnel », confie en fin d’exercice Jack Lalié. « Pour nous, c’est un exercice intéressant en ce sens qu’il nous permet d’avoir une interconnection avec les entreprises de notre secteur d’intervention. Nous prenons ainsi connaissance de leur manière de fonctionner. Le jour J - dans une situation réelle - nous aurons déjà eu une prise de contact et notre intervention ressemblera plus à la répétition d’un exercice qu’à une intervention où l’on doit tout découvrir avec le stress que cela implique et l’inconnu qui sera présent. Nous pourrons ainsi effacer le paramètre “inconnu?? », explique le sergent Kévin Leclère.

Depuis le début de la semaine, différents scénarios - encadrés par Jack Lalié et un organisme spécialisé dans ce type d’exercices, représenté par Jean- François Vili - se succèdent à raison de deux par jour. « Il faut donner à l’ensemble du personnel les bons réflexes, pour qu’en cas d’accident, appeler rapidement le 15. […] Il faut également que les personnels sachent comment faire remonter l’information jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie. Ainsi après avoir appelé le 15, les personnels doivent appeler le cadre d’astreinte du centre de Ouaco qui fait remonter l’information au directeur d’astreinte à Nouméa qui, à son tour, prévient le directeur général de la NMC qui se charge de prévenir la Dimenc1 », conclut Jack Lalié.

1- Dimenc, Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle Calédonie2- VSAV, véhicule de secours et d’assistance aux victimes.

2- VSAV, véhicule de secours et d’assistance aux victimes.