L'année 1979 commence par un évènement majeur, qui donnera le ton pour les mois à venir : le 21 février, le "Plan Dijoud" est voté à l'Assemblée territoriale. Ce plan de développement prévoit des réformes agricoles, des programmes de formation professionnelle, mais également une réforme foncière, qui fera particulièrement polémique du côté loyaliste, puisqu'elle est perçue comme une "promesse du secrétaire d'État aux Mélanésiens".

Le 24 mai est votée une nouvelle loi électorale, fixant un palier de 7,5 % à atteindre pour siéger à l'Assemblée territoriale. En réaction, et en vue des élections à venir, le 29 mai est fondée la Fédération pour une nouvelle société calédonienne (FNSC), un regroupement de petits partis ne se reconnaissant ni dans le RPCR de Jacques Lafleur, ni dans le Front indépendantiste (qui se structurera quelques jours plus tard, le 4 juin 1979). Le 5 juin, Paul Dijoud arrive sur le territoire, afin d'exposer les grandes lignes de son plan de développement. Les Nouvelles Calédoniennes réserveront 2 pages entières au sujet, en titrant :"Dijoud au cœur de la réforme foncière". 

Le 1^er juillet, date des élections territoriales, le RPCR remporte 15 sièges à l'Assemblée territoriale contre 14 pour le Front indépendantiste et 7 pour le FNSC. Un résultat qui met en avant "la percée centriste". Par la suite, le 4 juillet, Jean-Pierre Aïfa devient de nouveau président de l'Assemblée territoriale, en recueillant l'unanimité des suffrages : 22 voix sur 22. Le 17 juillet, le président Valéry Giscard d'Estaing arrive sur le caillou. Son séjour fera la Une des Nouvelles Calédoniennes, 5 jours d'affilée : "Quand la Calédonie reçoit le président de tous les Français".