Ses premiers souvenirs liés au journal papier sont bien antérieurs à la naissance des Nouvelles... « Quand j'étais gosse, on prenait les vieux cars poussiéreux de la SCEA à Nouméa, à 4 heures du matin pour aller à Poya en vacances, raconte Joseph Deschamps, qui a passé la barre des 70 ans. Sur la route, le chauffeur faisait aussi la livraison des journaux dans les stations ou directement dans les boîtes aux lettres... A l'époque, c'était peut-être le Bulletin du commerce », croit-il se souvenir. Il se rappelle d'un journal « sans photo ni illustration, un peu austère », avant l'arrivée de La France australe« plus attrayant », puis celle des Nouvelles. « On a senti assez tôt que ce dernier allait supplanter les autres journaux », poursuit l'ancien directeur d'école de Logicoop. « Les articles étaient plus variés, mieux illustrés, bref ça semblait plus moderne à l'époque. »

Dans les années 80, Joseph se rappelle que c'est « la politique et tout ce qui tournait autour qui nous a amenés à nous intéresser à l'information » et donc à lire régulièrement les Nouvelles. Il se souvient particulièrement de la une « avec l'urne brisée par Eloi Machoro. Cette image choc nous a tous marqués, je crois. » Même s'il regarde le JT de NC la 1^ere, Joseph tient à garder le contact avec le journal papier. « C'est complet, cela nous permet d'avoir une bonne étendue de l'actualité, de jeter un regard sur la société, un œil qui se promène partout et surtout, ça oblige aussi les politiques de se savoir observés et donc, de faire attention à ce qu'ils font... » Sans compter qu'il aime aussi l'actualité qui va « au-delà du lagon, dans la région, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, ce que permet aussi le journal ».

Lorsqu'il était instituteur puis directeur d'école, il lisait le journal « le soir, parce que plus tôt dans la journée, je n'avais pas le temps... » Depuis sa retraite, Joseph aime bien le lire tranquillement, le matin, avec son café. « Je le feuillette d'abord entièrement pour savoir quels articles vont m'intéresser. »