- Eric Bruyère | Crée le 29.07.2021 à 17h21 | Mis à jour le 29.07.2021 à 18h21ImprimerNicolas Le Petitcorps gère depuis 2014 à Ducos l'enseigne Le Bidule Allo Paello. Premier travail du matin, lire le journal. Photo Eric Bruyère
Quand il arrive sur son lieu de travail, tôt le matin, Nicolas Le Petitcorps a sa routine bien réglée. Ouvrir les portes et les fenêtres de son snack à Ducos, Le Bidule Allo Paello, situé à côté d'un géant américain de la restauration rapide, brancher sa machine à café et... s'attabler sur la terrasse avec un café serré et le journal. "J'ai besoin de me tenir au courant de l'actualité, surtout du pays. J'y trouve les infos qui m'intéressent, elles sont concises. Je lis principalement la politique, la culture ou l'économie du Caillou." Cela lui permet, surtout, de vérifier les différentes informations entendues tout au long de sa journée de travail, colportées par les clients, ou lues sur sa page Facebook. "J'ai liké la page des Nouvelles, le site lnc.nc, j'ai comme cela les news à l'instant T en direct, cela me permet de faire le tri. Souvent, beaucoup d'infos circulent sur le Net, j'ai confiance aux journalistes qui ne relaient pas de fake news."
Le café bu et le journal plié et rangé, direction la cuisine, c'est plus de trente clients chaque jour à nourrir, ou des paellas à préparer pour, en fin de journée, les livrer à domicile. Le journal, lui aussi, ne chôme pas. "J'ai des clients qui viennent dès le matin, pour leur petit café, ils survolent les pages en ne lisant que les titres. Alors que d'autres, avec leur plat du jour, on sent que ça fait partie de leur pause de midi. Ils sont dans leur bulle, c'est leur rituel." Comme d'autres, qui ne font que les mots-croisés, ou les sudokus, ou qui ne lisent que la météo ou leur horoscope. Sans compter ceux qui commencent la lecture par la fin. Ou des patrons d'entreprise qui prennent en photo les appels d'offre qui les intéressent, voire "(me) demandent de déchirer la page pour l'emporter." Alors que, jamais, le journal n'a été emporté par inadvertance. Le journal, pour Nicolas, "c'est autant pour moi que pour mes clients."
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