Sculpteur, chanteur, réalisateur, correspondant de presse... Benoît Guichon change souvent de casquette, au sens propre comme au figuré. Lecteur régulier, plus volontiers de la version numérique, il a découvert Les Nouvelles à son arrivée à Poindimié en 2001, à l'âge de 19 ans. Originaire de la région lyonnaise, c'est "mon grand-père qui m'a appris à lire avec le journal, Le Progrès notamment. Quand je suis arrivé ici, j'ai découvert Les Nouvelles en allant au magasin le matin acheter du pain, c'était le petit rituel quotidien."

En vingt ans, Benoît a vu le journal évoluer. "J'ai l'impression qu'il était plus dense et plus gros avant. Mais de toute façon je suis devenu adepte de la version numérique, que je trouve plus accessible et plus pratique. C'est un support de communication incontournable. Après, sur le fond, vu que c'est le seul quotidien, c'est facile de lui faire des reproches. C'est pas évident de rester neutre mais je ne le trouve pas spécialement marqué politiquement même si certains titres sont parfois accrocheurs. Mais c'est normal, c'est aussi un business, il faut vendre..."

Il y a deux ans, un ami journaliste lui propose de devenir correspondant de presse pour LNC. "Pour moi, c'est un complément, j'ai d'autres activités à côté, donc je ne cours pas après l'info. Mais c'est intéressant d'aller à la rencontre des gens et de parler d'eux, mettre en valeur les gens. On a souvent l'impression que l'information est centrée sur le Grand Nouméa. On n'y parle peut-être pas assez de la côte Est ou des îles comme Tiga ou Bélep. Il faut dire que les gens n'ont pas assez le réflexe d'utiliser la presse pour annoncer des événements ou relayer des infos. C'est dommage car c'est un outil à leur disposition."

Quand on évoque les difficultés de la presse, Benoît rappelle que "Les Nouvelles font partie du patrimoine local. Les voir disparaître ça me ferait vraiment bizarre vu que c'est le seul quotidien et ça me rendrait vraiment triste."