Élie Poigoune connaît Les Nouvelles calédoniennes depuis toujours. L'ancien président de la Ligue des droits de l'homme, qui vient de passer le flambeau il y a deux mois, est un lecteur régulier même s'il n'achète pas le journal tous les jours. Ses habitudes ont évolué avec le temps. « Je prends le papier quand je veux m'attarder sur les articles qui m'intéressent, comme cette semaine l'édition avec Wamytan à la Une, mais il faut savoir se mettre à jour. Aujourd'hui, je le lis plutôt sur Internet. » Élie Poigoune a ses préférences. « Des fois, je trouve qu'il y a trop d'articles. C'est mieux quand un sujet est développé et qu'il y a des dossiers. » Ce qui attire son attention ? Les reportages sur la situation politique actuelle, l'actualité dans les autres provinces et dans la région.

Liberté d'expression

Autre rôle porté par Les Nouvelles ? Permettre aux gens de s'exprimer. « Ils sont inquiets pour leur avenir et il faut leur donner la parole pour qu'ils partagent leurs inquiétudes. C'est bien d'avoir d'autres points de vue avec la société civile.Et puis, le contenu aide aussi les gens à savoir ce qu'il se passe ailleurs, il faut s'ouvrir sur l'extérieur. » Il a aussi déjà utilisé le support comme outil de diffusion. « On amène des communiqués de presse quand on a des messages à faire passer et c'est pratique. » Outre son rapport personnel au quotidien, c'est surtout son rôle au sein de la société que relève le membre du Comité des sages. « C'est une des plus belles valeurs de la République et on la partage ici : la laïcité, qui signifie la liberté absolue de conscience dont un des corollaires est la liberté d'expression. » Le journal, estime Élie Poigoune, c'est la possibilité donnée à tout un chacun de livrer son point de vue. « C'est important. On vit dans un monde qui bouge tellement vite qu'on a besoin de journalistes pour décrire et décrypter les informations et apporter une certaine vérité sur les choses qui se passent. D'autant que c'est le seul quotidien ici. »