Sandra Neboipou est née dans les années 1970 dans la région de Bourail. Fidèle lectrice des Nouvelles depuis toujours, elle a connu la version papier sous tous ses nouveaux jours, "d'abord noir et gris et rouge et noir ensuite", précise-t-elle. Aujourd'hui, elle s'est convertie à la version numérique pour rester informée.

"À mon époque, il fallait se réveiller de bonne heure pour aller chercher le journal car il n'y avait pas beaucoup d'exemplaires, c'était presque une denrée rare", se souvient Sandra Neboipou. La fidèle lectrice retient de cette expérience une chose : ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir la télévision chez eux pouvaient quand même s'informer grâce au papier. "Ils se documentaient avec les Nouvelles et cela en faisait des sujets de conversation, le soir, après le travail quand tout le monde se retrouvait... ", se remémore Sandra.

Pour elle, le journal a été aussi d'une grande utilité pour apporter les informations nécessaires lors des évènements de 1984. "C'est un pilier de la vie quotidienne en Nouvelle-Calédonie. Lorsqu'on parle du journal ici, on sait tout de suite qu'il s'agit des Nouvelles. C'est le seul qui existe", indique-t-elle. Pour Sandra, le journal, depuis son existence, a accompagné les gens sur tous les évènements. Impossible pour cette abonnée de changer ses habitudes et de ne pas en prendre connaissance chaque matin, après le café, avant d'attaquer sa journée de travail. "Même lorsqu'on prend l'avion et qu'on rentre au pays, on a toujours le sourire lorsque l'hôtesse nous tend le journal. On se dit : enfin les nouvelles de chez nous..."