- Anthony Tejero | Crée le 23.09.2024 à 18h08 | Mis à jour le 23.09.2024 à 18h16ImprimerLes "colonnes de déblaiement" sont constituées d'équipes d'une dizaine de forces militaires de la Sécurité civile déployées dans toute la Grande Terre. Photo Anthony TejeroDéployées sur le Caillou aux lendemains du 13 mai, des équipes spécialisées poursuivent sans relâche la même mission, de jour comme de nuit : dégager des axes routiers toute entrave à la circulation. Zoom sur ces formations militaires de la Sécurité civile, qui ont notamment permis d’évacuer près de 2000 carcasses de véhicule en quatre mois et qui connaissent un regain d’activité ces derniers jours.
Quelle est la mission de ces équipes spécialisées ?
Quelques jours après le déclenchement des émeutes, l’État a envoyé sur le Caillou des détachements de militaires au statut un peu particulier. Dans le jargon, on les appelle les "Formisc", comprenez forces militaires de la Sécurité civile. Ces agents ont une mission essentielle à la libre circulation dans le pays : dégager tout barrage, toute carcasse et les entraves en tous gens genres qui obstruent depuis plus de quatre mois les routes calédoniennes.
Comment ces forces militaires travaillent-elles ?
Les formisc n’agissent pas seules. Ces militaires travaillent en étroite collaboration avec la gendarmerie et la police, selon les zones d’intervention. Une fois le périmètre sécurisé grâce au soutien des forces de l’ordre, ces équipes s’attellent à dégager les axes en coopération avec quelques agents de sociétés privées du BTP.
Où sont-elles déployées ?
82 renforts des formisc sont actuellement déployés sur l’ensemble de la Grande Terre, tant dans Nouméa et son agglomération qu’en Brousse et notamment dans le Nord, avec des groupements installés à Koné ou encore à Poindimié. Des zones à partir desquels elles "rayonnent" pour intervenir sur les barrages et différents troubles à l’ordre public comme ce fut notamment le cas à Poindimié, Poya, Ponérihouen ou encore à Voh.
Quel est le bilan depuis le 13 mai ?
En plus de quatre mois de travail, les formisc ont contribué à débarrasser le pays de près de 2000 carcasses de véhicules et l’équivalent de 1771 bennes ont été remplies de barricades et entraves en tous genres. Dans l’attente d’une solution de recyclage ou de valorisation, sur lesquelles les institutions planchent actuellement, ces déchets sont stockés sur le site de Koutio-Kouéta, à Ducos.
"C’est un travail considérable, assure Théophile De Lassus, le directeur de cabinet du haussaire. Il n’y a aucune entrave à la circulation à l’instant T (ce lundi 23 septembre) car dès qu’un début d’entrave s’installe, la police et la gendarmerie interviennent immédiatement avec l’appui de ces formations militaires."
Le directeur de cabinet du haussaire, Théophile De Lassus, a rendu visite aux formisc et aux policiers, ce lundi matrin, à Nouméa. Photo Anthony TejeroQuel regain d’activité ces derniers jours ?
Depuis le décès par balles de deux hommes à Saint-Louis, le pays connaît un regain de tensions. Un pic d’activité auquel font face les formisc et les forces de l’ordre certaines nuits. En témoigne ce chiffre : depuis ce week-end, l’équivalent de 3,5 bennes d’entraves a été déblayé dans le Grand Nouméa.
"Ces jours-ci, nous avons en effet un peu plus d’activité, mais notre dispositif est rapide, ce qui fait que le matin, lorsque les Calédoniens sortent de chez eux, ils ne voient rien et peuvent ainsi vaquer à leurs occupations avec des routes accessibles, se félicite Théophile de Lassus. C’est un dispositif très robuste, qui est renforcé (à l’approche du 24 septembre) et qui permet que ces troubles à l’ordre public ne prennent pas d’ampleur tout en aidant à procéder aux interpellations quand certains ne respectent pas la loi."
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