- Baptiste Gouret | Crée le 13.10.2023 à 15h23 | Mis à jour le 13.10.2023 à 16h23ImprimerEn 2022, le nombre de transactions immobilières a atteint un niveau qui n’avait plus été égalé depuis 2014. Photo d'archives/Thierry PerronAprès avoir atteint leur niveau le plus bas en 2021, les transactions immobilières ont bondi de 32,5 % en 2022, révèle une étude de l’Isee publiée jeudi 12 octobre. Un volume record depuis 2014. Il s’accompagne également d’une importante hausse du montant des transactions.
Plus de 91 milliards de francs et 2 891 transactions. Voilà ce qu’a représenté le marché de l’immobilier calédonien en 2022, selon l’étude sur les transactions immobilières dévoilée jeudi 12 octobre par l’Isee. Avec un bond de 32,5 % des ventes de biens en un an, "l’immobilier retrouve des couleurs en 2022" après une année 2021 où il avait enregistré le plus faible volume de transactions en huit ans. Il a même atteint son meilleur niveau depuis 2014.
L’année avait pourtant mal démarré avec des ventes "au plus bas en janvier et février 2022", rapporte l’Isee. Mais à partir de mars, l’activité est repartie à la hausse jusqu’en septembre, affichant des mois records en mai et en août (246 et 277 transactions). Malgré un nombre de ventes plus faible en octobre, l’année 2022 s’est achevée par un très bon 4e trimestre, qui représente à lui seul 30 % des transactions annuelles.
Ce volume de ventes 2022 s’explique aussi par "les taux de crédits immobiliers très bas des banques (1,59 % au 2e trimestre 2022)", qui ont encouragé les Calédoniens à acheter malgré l’inflation.
Ventes records à Nouméa et dans le Nord
"En 2022, les ventes ont atteint un niveau record à Nouméa, en particulier dans les secteurs Sud et Nord de la commune, de même que dans la zone Nord du territoire." La capitale domine le marché, avec 1 490 transactions, soit plus de la moitié des ventes. Dans le Nord, si les 70 transactions conclues en 2022 peuvent paraître faibles, c’est un niveau là aussi jamais atteint depuis 2014. La commune de Koumac concentre 70 % de ces ventes. Sur la côte Est et sur les îles Loyauté, les volumes de ventes ont progressé de 5,3 %.
Les prix repartent aussi à la hausse
Au-delà d’un nombre de transactions record, les prix de l’immobilier se sont eux aussi révélés particulièrement élevés en 2022, avec une "soudaine hausse" de 6,5 % en un an du prix de vente médian, pour s’établir à 25,4 millions de francs, tous types de biens confondus.
C’est sur les appartements que cette évolution est la plus notable. En effet, leur prix médian a progressé de 8,1 % par rapport à 2021, après trois années de baisse. Concernant les maisons, le prix de vente médian bat un nouveau record en atteignant 32 millions de francs, confirmant une tendance observée depuis 2015 (hormis un léger recul en 2021). Les terrains à bâtir affichent quant à eux un montant stable (prix médian de 12 millions de francs) depuis 2020.
Si la hausse de la valeur des biens est générale, les disparités entre communes ont également progressé. "L’écart des prix pour devenir propriétaire dans les quartiers prisés de Nouméa et les autres localités s’accentue", met en lumière l’étude de l’Isee. L’agglomération affiche en effet un prix de vente médian 1,6 fois plus élevé que sur le reste du territoire. "Les prix avoisinent les 17 millions de francs en Brousse, quand 27 millions de francs sont nécessaires pour s’installer sur le Grand Nouméa", détaille le rapport de l’institut.
Nouméa concentre plus de la moitié des ventes de biens à usage d’habitation, en 2022. Photo d'archives/Thierry PerronLes ventes d’appartements dominent
En chute depuis 2015, les ventes d’appartements sont fortement reparties à la hausse en 2022 (+ 59,9 %) avec 1 087 vendus sur le territoire, contre seulement 680 en 2021. L’augmentation est plus mesurée pour les maisons (+ 19,9 %) avec 975 transactions et les terrains à bâtir (385 transactions, + 11 %).
Le marché du neuf reprend des couleurs
Il avait connu sa plus mauvaise année en 2021 avec 86 transactions. Le marché du neuf a profité d’une nouvelle dynamique en 2022, en progressant de 90,7 % pour s’établir à 164 logements vendus. Il a représenté 7 % du marché, encore loin des années 2014-2018 où il oscillait entre 16 % et 27 %.
Des tendances à la baisse pour 2023
Le nouveau souffle retrouvé par le marché de l’immobilier en 2022 n’aura pas duré. L’Isee confirme ce que les professionnels ressentaient déjà depuis six mois : les ventes de biens ont considérablement ralenti en 2023. Malgré un premier trimestre record, le nombre total de transactions sur les trois premiers trimestres est en baisse de 13 % par rapport à 2022. La diminution concerne surtout les maisons et villas (- 21 %) et les terrains à bâtir (- 35 %). Dans cette conjoncture, les ventes des appartements résistent cependant plutôt bien (- 3 %).
Ce ralentissement se fait également sentir sur les prix de l’immobilier : le montant moyen des transactions a perdu 17 % par rapport aux trois premiers trimestres 2022. Là encore, les appartements sont moins touchés, avec une baisse limitée à 2 %, tandis que les maisons et villas (- 22 %) et les terrains à bâtir (- 41 %) sont davantage affectés.
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