Comme une photographie sépia, un souvenir. Les chiffres de l’emploi privé au premier trimestre 2024 ont été publiés par l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee). Des chiffres qui n’auront plus rien à voir lors du prochain bilan, qui portera sur l’emploi privé du second trimestre 2024. Les violences débutées le 13 mai étant passées par là. D’ici là, ils offrent une photographie d’un temps où 740 entreprises privées étaient encore debout et 20 000 salariés du privé n’étaient pas au chômage.

"Au premier trimestre 2024, 66 600 salariés sont déclarés auprès de la Cafat par les employeurs du secteur privé, écrit l’Isee dans sa publication. L’emploi salarié recule ainsi de 2 % par rapport au trimestre précédent, après une première baisse de 1 % fin 2023." L’Isee précise que l’emploi privé a connu "un record au cours des trois premiers trimestres 2023 en dépassant la barre des 68 500 emplois. Les graves difficultés dans le secteur de la mine-métallurgie expliquent en grande partie cette baisse. Cette tendance devrait s’accentuer dans les trimestres à venir en raison de la crise que traverse le territoire depuis le 13 mai 2024."

Le rapport de l’Isee précise également l’indicateur du climat des affaires (ICA), "qui reflète l’opinion des chefs d’entreprise" et "qui perd 13 points, pour atteindre 84,4 ce trimestre. Depuis sa création il y a 25 ans, l’ICA n’avait atteint un niveau aussi bas qu’au 1er trimestre 2016, quand les cours du nickel étaient au plus bas, et début 2020 quand le monde plongeait dans la crise Covid." Si cet indice était bas avant les émeutes, le chiffre du deuxième trimestre risque d’être un record absolu.