Solde commercial : nouveau record

Les importations stagnent et les exportations croissent rapidement, c’est la tendance de ces dernières années. La note de conjoncture publiée vendredi par l’IEOM indique qu’au deuxième trimestre 2018, la valeur des importations a chuté à 69 milliards de francs (-3,6 %). L’énergie y est pour beaucoup (-8,8 %). Les exportations ont gagné 1 %, sous l’impulsion du minerai et des crevettes.

Le déficit commercial s’est donc réduit de 14,6 % en trois mois. Le taux de couverture des importations par les exportations continue de grimper, il s’approche des 75 %. Il était inférieur à 40 % début 2014.

Consommation : assez élevée

Le baromètre de la consommation des ménages, c’est la valeur des importations de biens. À près de 17 milliards de francs en trois mois, cette valeur « reste à un niveau sensiblement élevé », digne de l’année 2015. Les importations de biens de consommation durables progressent (+1,7 %), seule la composante des voitures particulières neuves est en retrait (-2,3 %).

La production de métal « marque le pas »

À près de 27 000 tonnes de nickel contenu, la production métallurgique trimestrielle est en hausse de 6,5 % sur un an. Mais après trois trimestres de hausse, elle vient d’encaisser un recul important (-10 %) entre début avril et fin juin.

Les usines de la SLN et de KNS ont produit 5,8 % de moins, Vale encaisse un recul bien plus important (-19,3 %). La production minière, en revanche, a bien récupéré après un premier trimestre de mauvaise facture, marqué par les intempéries : +25 % en trois mois, +8,6 % en un an.

Privé : l’érosion de l’emploi ralentit

Au deuxième trimestre, le privé a perdu quarante emplois salariés. Pas une bonne nouvelle, donc, mais la tendance est encourageante.

Parmi les 196 chefs d’entreprise interrogés, une majorité signale toujours une réduction des effectifs, mais, trimestre après trimestre, ils sont de moins en moins nombreux à le faire.

« Les services marchands restent créateurs d’emplois alors que l’industrie et le BTP voient diminuer leur nombre de salariés », note l’Institut d’émission d’outre-mer.

Moral des entreprises : du mieux

L’indice du climat des affaires est à 90 points. Il reste « sensiblement en deçà » de sa moyenne de longue période (100), « reflétant la période de croissance ralentie ».

Cependant, l’amélioration de plusieurs indicateurs macroéconomiques semble avoir eu un effet positif. « L’opinion des entrepreneurs sur la conjoncture locale repart à la hausse au deuxième trimestre 2018 (+3,6 points) », constate l’IEOM.