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    Nouvelle Calédonie
  • Propos recueillis par Anthony Tejero | Crée le 24.06.2024 à 12h53 | Mis à jour le 24.06.2024 à 12h59
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    Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, estime que "les enfants ont besoin d’un cadre et d’adultes référents". Photo Anthony Tejero
    Alors que de nombreux établissements scolaires ont dû garder portes closes ce lundi matin en raison de nouvelles violences qui ont éclaté dans le pays, certains collèges et lycées ont néanmoins pu accueillir des élèves. Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’éducation, explique sur quels critères reposent ces décisions et comment gérer cette situation de crise dans l’enseignement.

    Vous êtes venue assister à la rentrée au collège de Tuband, qui est l’un des rares établissements scolaires à pouvoir rouvrir ce lundi matin où la reprise est plus qu’incertaine. Comment gérez-vous cette reprise ?

    C’est un plan de reprise là où la sécurité peut être assurée. De notre côté, nous avons une analyse plutôt pédagogique en termes de moyens humains, déjà pour savoir si un établissement est en mesure de rouvrir. Mais nous travaillons également ce plan de reprise avec les forces de l’ordre notamment sur l’environnement des quartiers. Nous avons des réunions toutes les semaines avec l’État et les forces de l’ordre pour établir une cartographie des établissements en fonction des critères de sécurité. Ensuite, nous fournissons la liste des établissements que l’on ouvre et nous avons des dispositifs de sécurité de l’État avec des présences de forces de l’ordre qui sont prévues.

    Ceci dit, nous fonctionnons au jour le jour. Vu ce qu’il s’est passé encore ce week-end par exemple, avec les maires et les provinces, nous avons décidé de refermer des établissements car nous estimons que les conditions de sécurité ne sont pas remplies.

    Ce n’est pas une rentrée normale non plus pour les élèves. Comment cette reprise est-elle prévue ?

    Il y a d’abord eu un moment consacré aux personnels qui a duré parfois presque une semaine afin d’avoir des adultes qui se sentent bien et qui puissent poser leurs questions par rapport à cette rentrée.

    Ensuite, il y a un espace de discussion mis en place tant dans le primaire que dans le secondaire avec des outils préparés par les inspecteurs et les équipes. En général, il y a d’abord deux jours d’échanges au sein des établissements. Mais ce que nous disent les professeurs et les instituteurs, c’est que souvent, les enfants veulent très vite revenir à la normale : ils demandent à travailler, ils sont contents de revoir leurs amis, etc. Ce sont donc eux qui rappellent très vite les adultes à un fonctionnement normal.

    Nous sommes aussi attentifs à la question de l’information vérifiée, notamment avec les réseaux sociaux. On le faisait avant, mais là ça fait partie des débats, c’est-à-dire qu’on réapprend à vérifier la source d’une information. En ce moment, c’est très important. Et nous travaillons sur des propositions que nous ferons prochainement sur l’usage des téléphones portables dans les établissements scolaires.

    Il y a encore beaucoup de flou autour de cette rentrée. À quoi peut-on s’attendre dans les prochains jours ?

    Ce qui est important cette semaine, c’est que des lycéens reprennent aussi pour la première fois le chemin de certains établissements. Il y a malheureusement toutes les communes de la côte Est sur lesquelles nous avons peu de visibilité, avec lesquelles nous avons fixé un objectif de rentrée au 1er juillet. Quelques établissements sur la côte Ouest peuvent reprendre, eux, progressivement, même si c’est plus compliqué vers Boulouparis ou La Foa par exemple.


    81 élèves de sixième ont repris le chemin de l’école, ce lundi matin, à Tuband. Photo Anthony Tejero

    Ce qui est important, c’est qu’on commence dans tous les niveaux de classe, des plus petits jusqu’au lycée, et peut-être la semaine prochaine jusqu’à l’université, à reprendre les cours.

    Étant donné que les semaines passent, le contrôle continu va par ailleurs être un point très important pour pouvoir proposer aux élèves des examens dans les meilleures conditions.

    Le calendrier scolaire pourrait-il être modifié d’ici la fin de l’année ?

    Nous n’y avons pas encore touché jusqu’ici. Mais effectivement, comme nous l’avions fait durant la période Covid, il se peut que dans l’année, pour des classes à examens ou autre, nous modifiions ce calendrier.

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