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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 11.09.2024 à 14h15 | Mis à jour le 11.09.2024 à 14h18
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    Le gouvernement a arrêté, ce mercredi, un projet de délibération pour déclarer l'urgence climatique et environnementale de la Nouvelle-Calédonie, menacée par certains effets du changement climatique, comme le risque de montée des eaux à Ouvéa. Photo d'illustration/Anthony Tejero
    L’exécutif, réuni en séance hebdomadaire, a arrêté deux projets de délibération ce mercredi 11 septembre. Le premier acte l’urgence climatique et environnementale du territoire et le second porte la création d’un fonds de résilience au changement climatique. Objectifs des deux textes : mettre en œuvre une stratégie d’adaptation aux effets déjà visibles de ce changement.

    La Nouvelle-Calédonie a officiellement rejoint, ce mercredi 11 septembre, le Vanuatu et la Nouvelle-Zélande dans la liste des pays du Pacifique ayant déclaré l’urgence climatique et environnementale de leur territoire. Réunis en séance hebdomadaire, les membres de l’exécutif ont arrêté un projet de délibération en ce sens, conscients des "prévisions alarmantes" exprimées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et des effets "déjà visibles" pour les îles du Pacifique, "en première ligne face au réchauffement climatique mondial".

    Cette décision intervient quasiment cinq ans après l’adoption, à l’unanimité, d’un vœu présenté au Congrès le 23 décembre 2019 demandant à placer la Nouvelle-Calédonie en état d’urgence climatique.

    Un comité du changement climatique

    Il s’agissait alors d’alerter l’ensemble des institutions calédoniennes et régionales pour accélérer l’adoption des mesures de lutte contre cette menace. "Les conséquences des effets du changement climatique sont déjà visibles, à l’instar de l’érosion du trait de côte qui bouleverse la physionomie du littoral calédonien, alerte le gouvernement dans un communiqué diffusé ce mercredi 11 septembre. En cause, l’élévation du niveau de la mer qui aura également pour effet d’accroître l’ampleur et la fréquence des submersions marines lors des évènements extrêmes." Des secteurs économiques indispensables, tels que l’agriculture, la pêche et l’élevage, sont également directement menacés par "les fortes pluies ou au contraire l’assèchement des terres".

    Adossée à cette déclaration, une "stratégie calédonienne du changement climatique" a été développée par le gouvernement "en plusieurs étapes", grâce notamment à l’organisation d’ateliers avec des acteurs du climat et à la tenue, en avril 2024, du premier forum calédonien du changement climatique. Fort de ces contributions, le gouvernement a élaboré un programme censé "engager le territoire sur une trajectoire de résilience". Il sera piloté par un comité calédonien du changement climatique, chargé de coordonner sa mise en œuvre, et reposera sur l’organisation d’un forum calédonien appelé à se réunir annuellement.

    Recueillir les contributions extérieures

    Les actions déployées dans le cadre de cette stratégie seront financées par un fonds de résilience calédonien au changement climatique, dont la création a fait l’objet d’un second projet de délibération arrêté par le gouvernement ce mercredi.

    Il aura pour mission de recueillir les contributions extérieures de grandes fondations nationales, régionales et internationales "intéressées par la Nouvelle-Calédonie". Il pourra ainsi participer au financement de travaux commandés par le gouvernement et à la prise en charge "totale ou partielle" des ressources humaines. Ce fonds sera, lui aussi, géré par le comité calédonien du changement climatique.

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