- Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 12.10.2018 à 04h25 | Mis à jour le 12.10.2018 à 06h41ImprimerL’accès à la mine est bloqué depuis août et les agressions, dégradations et vols se multiplient. Archives J. C..FAITS DIVERS. Le bras de fer entre la SLN et les « jeunes » qui bloquent l’accès à la mine perdure depuis le 6 août tandis que 200 mètres de tapis roulant ont été incendiés pour la onzième fois de l’année.
Kouaoua est-elle en train de signer son arrêt de mort ? Depuis le 6 août, jour où une cinquantaine de personnes des tribus environnantes ont décidé de bloquer l’accès à la mine de la SLN, la commune semble s’éteindre à petit feu. Une dizaine de jours après le début du blocage, la société minière a décidé de fermer le centre minier, assurant « ne plus être en mesure d’assurer la sécurité de son personnel », provoquant l’exode des salariés et la mise en place d’une médiation tripartite : « les jeunes », les coutumiers et l’État. L’échec de la médiation a coïncidé avec une montée de la violence.
Pas de réparations
À Kouaoua, les exactions se répètent. Dernière en date, l’incendie de la Serpentine, dans la soirée de mercredi. Plus de 200 mètres du convoyeur de minerai ont été calcinés et ceux-ci ne seront pas réparés tant que la SLN n’a pas rouvert son centre. Depuis le blocage de la mine Méa, c’est le quatrième incendie ou tentative d’incendie que la Serpentine a subi.
La gendarmerie enquête et des techniciens en investigation criminelle se sont rendus sur place mais il ne faut pas se faire d’illusion : la configuration de « la plaine », où la plupart des feux de la Serpentine se déclarent, et les maigres indices laissés par les incendiaires compliquent la tâche des enquêteurs.
Preuve que le contexte est tendu, un groupe de personnes a dégagé manu militari le chef de centre de Kouaoua dans les bureaux du bord de mer, il y a une dizaine de jours. Au moins une voiture a été dérobée et les locaux ont été interdits d’accès par les « bloqueurs ».
L’agression du médecin du dispensaire et la tentative de vol de sa voiture, au début du mois, participent également à la mauvaise image de la commune : même s’il est impossible de relier directement le blocage de la mine à ces violences sur le personnel médical, ces faits pénalisent une fois de plus la population. Si la SLN réclame une intervention de la gendarmerie - à l’image de l’évacuation par les militaires du blocage de Tiébaghi le 5 octobre -, rien ne semble indiquer que l’État souhaite recourir à la force pour libérer l’accès à la mine, qui fait toujours l’objet d’un blocage. La situation est déjà inextricable, elle risque encore d’empirer.
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