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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 05.06.2024 à 20h06 | Mis à jour le 05.06.2024 à 20h11
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    La police nationale, en mission de surveillance à Tuband, quartier où se sont produits les faits. Photo d'illustration / Anthony Tejero
    Un agent de la police nationale d’origine kanak a porté plainte après avoir été roué de coups sur une barricade érigée par des riverains dans un quartier de Nouméa, a indiqué, mercredi, le Parquet.

    Le policier en civil aurait eu une altercation, samedi au niveau d’une barricade tenue par des riverains dans le quartier de Tuband. Les membres de ce comité d’autodéfense lui auraient interdit de pénétrer dans le quartier, alors qu’il se rendait chez un membre de sa famille.

    Il aurait ensuite été frappé à plusieurs reprises, avant de réussir à appeler des collègues en renfort, selon les premiers éléments de cette affaire, révélée par la chaîne Nouvelle-Calédonie la 1ère.

    Gil Brial, vice-président de la province Sud, a reconnu auprès de nos confrères s’être rendu sur place, mais seulement après avoir été contacté par le comité de vigilance. Les témoignages recueillis affirment pour leur part que l’élu se trouvait sur les lieux lors de l’altercation.

    Le procureur de la République, Yves Dupas, a confirmé mercredi l’ouverture d’une enquête et assuré que "la justice (entendait) faire toute la lumière sur cette affaire", qui s’est déroulée dans un contexte extrêmement sensible.

    Contestation des Loyalistes et du Rassemblement

    Dans un communiqué, les Loyalistes et le Rassemblement-Les Républicains ont eux contesté la version donnée par la chaîne de télévision publique. L’homme aurait simplement été "ceinturé dans l’attente de l’arrivée de la police".

    Par ailleurs, "le policier adjoint concerné a volontairement insulté les voisins vigilants, tentant délibérément de leur tendre un piège", selon eux.

    "Nous nous interrogeons sur les pratiques de certains agents de la Police nationale qui confondent leur mission de service public avec un combat politique pro-indépendantiste", poursuit le communiqué.

    Des comités d’autodéfense, appelés "voisins vigilants" par les loyalistes, se sont constitués dès le soulèvement qui a dégénéré en émeutes, le 13 mai dernier.

    Constitués de riverains, ils contrôlent l’accès à leur quartier, parfois armés, comme a pu le constater l’AFP à plusieurs reprises. Ils réfutent le terme de "milices", employé par le haut-commissaire de la République le 16 mai dernier.

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