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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. avec AFP | Crée le 18.07.2024 à 10h30 | Mis à jour le 18.07.2024 à 10h30
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    Isabella Kaloï, Mickaël Forrest et Maria Isabella Saliga-Lutovika sont les trois élus calédoniens qui ont participé à ce Congrès. Photo : Compte Twitter du Baku Initative Group
    L’Azerbaïdjan a accueilli, ce mercredi 17 juillet, un congrès rassemblant des représentants de plusieurs formations indépendantistes françaises, notamment de Nouvelle-Calédonie, en pleines tensions entre Paris et ce pays du Caucase riche en hydrocarbures.

    Ce congrès de deux jours est organisé avec le soutien du Baku Initiative Group (BIG), une organisation promue par l’État azerbaïdjanais. Selon son programme consulté par l’AFP, cette réunion compte des représentants d’une quinzaine de partis et mouvements venus de Corse, de Mélanésie, de Polynésie, des Caraïbes et des Antilles.

    Le congrès, toujours d’après ce programme, vise à "vaincre le colonialisme français en créant une plateforme unifiée" pour faciliter les échanges entre leurs membres "dans leur lutte pour l’indépendance".

    Dans la continuité de la signature du mémorandum

    D’après le média azerbaïdjanais Azertag, sont présents les Calédoniens Isabella

    Kaloï, Mickaël Forrest et Maria Isabella Saliga-Lutovika, le Guadeloupéen Jean-Jacob Bicep, et les Martiniquais Arnaud Maurice Ingargiola et Sylviane Curton.

    La participation de Calédoniens à ce congrès n’est pas une grande surprise, puisqu’en avril dernier, l’élue Omayra Naisseline, avait signé au nom du président du Congrès un "mémorandum de coopération" avec l’Azerbaïdjan, suscitant l’indignation des non-indépendantistes qualifiant ce pays de dictature. De son côté, Roch Wamytan estime que cette "relation d’amitié" est essentielle pour "constituer un réseau international" de soutien à l’accès vers la pleine souveraineté.

    Parmi les participants à ce congrès de Bakou se trouvent également François Benedetti et Alain Simoni, du parti indépendantiste corse Nazione. "On nous a donné l’occasion de nous exprimer à travers ce groupe (BIG) qui aide les territoires non autonomes à suivre une démarche visant à les décoloniser", a déclaré Jean-Marc Rodriguez, cadre de Nazione, en charge des relations internationales. "On ne va pas rentrer dans le conflit qui oppose l’Azerbaïdjan et la France", avait assuré ce militant lors d’une conférence de presse début juillet, se défendant d’une récupération politique et assurant que cette démarche faisait "partie du jeu diplomatique" et que Bakou n’avait qu’un "rôle de facilitateur au niveau de l’ONU".

    Ingérence dans la crise sur le Caillou

    Bakou reproche à la France d’être une alliée majeure de l’Arménie, qui a soutenu pendant trois décennies des séparatistes dans la région disputée du Haut-Karabakh, finalement reconquise entièrement par l’armée azerbaïdjanaise en septembre 2023.

    Paris, pour sa part, a accusé Bakou de chercher à s’ingérer dans sa politique intérieure, en particulier dans la crise en Nouvelle-Calédonie, secouée depuis mai par un mouvement de révolte meurtrier.

    Après le début de ces violences, l’Azerbaïdjan avait déjà accueilli une conférence avec des indépendantistes de Polynésie française. Plus tôt, une autre conférence, organisée à Bakou, avait convié des militants de Martinique, de Guyane française, de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie.

    Nicolas Metzdorf dénonce "des faits d'une extrême gravité"

    La participation d'indépendantistes à ce congrès à Bakou ne passe pas pour le député Nicolas Metzdorf, qui a officiellement interpelée, à travers un courrier, la procureure de la République de Paris sur "ces faits d'une extrême gravité, à savoir la trahison par des élus de la République française, entretenant des intelligences avec une puissance étrangère visant à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de notre nation."

    Et ce, alors que des exactions secouent le Caillou depuis le 13 mai,  et que depuis les premières interpellations des commanditaires présumés, des "preuves d'ingérences étrangères, notamment de la part de l'Azerbaïdjan, semblent indiscutables", croit savoir le député de la première circonscription selon qui, à travers leur participation, les trois élus Calédoniens, dont le membre du gouvernement Mickaël Forrest "sont en train de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la République française en tentant de compromettre son intégrité territoriale"

    Pour Nicolas Metzdorf, le groupe d'initiative de Bakou, et ses participants " n'ont qu'un seul objectif : "organiser des troubles sur le territoire de la République afin de contraindre la France à renoncer à des parts essentielles de son territoire", martèle le député. Face à l'augmentation des ingérences de pays étrangers visant à déstabiliser notre démocratie et les fondements de notre République, et alors que la Nouvelle-Calédonie est encore en proie à une insurrection dévastatrice, je ne peux rester silencieux devant la trahison explicite de certains élus calédoniens."

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