Avec un petit mois de décalage par rapport à l’an dernier, la mairie de Maré est au rendez-vous. Comme depuis 2011, le Fifo arrive avec ses documentaires dédiés aux problématiques spécifiques des populations du Pacifique. Dix films sont proposés en accès gratuit au public au long des trois journées de l’événement. Et comme lors des éditions précédentes, le deuxième volet du festival, qui incite à la réflexion et à la prise de conscience par l‘échange, a pris appui sur l’actualité récente pour poser une question, toute bête : et si c’était l’heure des femmes ?

En témoigne la programmation, en ouverture, de Femmes kanak (16h30 ce lundi dans le dock municipal). Sur le thème du rééquilibrage, la projection du documentaire s’accompagnera d’un débat avec le public auquel participera la réalisatrice. Le second temps fort, dans la foulée et sur le même modèle d’une projection suivie d’échanges avec l’auteur, aura pour thème le pardon, documentaire qui explore les quinze ans du long cheminement qui a conduit Marie-Claude Tjibaou et Manaky Weah à se rencontrer et à s’embrasser.

Donner un visage à l’avenir

Le mardi sera la journée reine pour les cinéphiles qui pourront enchaîner le visionnage de cinq films et documentaires : Tribal sisters (8 heures), Kombouaré (9h30), Eden Tribal (10h30), Bombardées (15 heures) puis Chemin de la parole (17 heures).

En parallèle auront lieu deux tables rondes auxquelles participeront nombre de femmes influentes dans tous les domaines d’activité et venues pour la circonstance de tout le territoire : " La crise, regards de femmes " (8 heures) puis " Demain, paroles de femmes " (13h30), où il s’agira de donner un visage à l’avenir, avec une attention particulière portée sur les enfants. Une heure d’entretiens avec le public suivra chacun de ces débats. La maire de Maré, Maryline Sinewami, sera parmi les intervenantes du matin et la modératrice du second débat, Sidji Chimenti, aura auparavant animé la tranche matinale de NC 1re (radio) depuis Tadine.

Freemen, The island in me et Strong female me constitueront le menu des projections du mercredi matin (de 8 heures à 11h15) et la table ronde qui clôturera le triptyque des débats, en posant la question de la place de la jeunesse kanak entre la ville et la tribu, abordera le thème de la transmission des valeurs. Et puis mercredi, jour de repos théorique des élèves, sera l’occasion pour quelques collégiens de Tadine et de la Roche de s’initier à la production vidéo. Sous la direction des spécialistes de la société de production Latitude 21, ils tenteront de réaliser quelques petits portraits de participants au Fifo -des femmes, naturellement.

Après le concert chrétien donné en fin de semaine dernière sur toile de fond de lutte contre les violences intrafamiliales, Nengone aura bien mérité de la cause des femmes.