Dans un communiqué diffusé, ce mercredi soir, le Sénat coutumier explique que certains de ses représentants ont fait partie de la délégation calédonienne en déplacement en Azerbaïdjan, du 16 au 19 avril derniers. Et ce, sur des "problématiques environnementales", en vue de la préparation de la Cop 29, que cet État du Caucase doit accueillir, en novembre prochain.

Le Sénat coutumier assure que ce n’est qu’une fois sur place que ses membres "ont pris connaissance" du projet de signature de mémorandum de coopération entre l’Azerbaïdjan et le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, par le biais de l’élue UC-FLNKS Omayra Naisseline.

Une initiative qui fait depuis couler beaucoup d’encre et a créé un tollé chez les non-indépendantistes, rappelant notamment que cette ancienne république soviétique est un régime dictatorial dont les relations avec la France sont particulièrement tendues depuis le conflit meurtrier visant les milliers d’Arméniens du Haut-Karabagh, les contraignant à fuir le pays. Un partenariat qu’assume en revanche parfaitement le président Roch Wamytan, évoquant une "relation d’amitié" et estimant "n’avoir de leçons à recevoir de personne" et encore moins de la France.

"Nous déplorons toute forme d'amalgame"

Face à cette polémique, le Sénat coutumier, "conscient des questions que soulèvent ce déplacement", indique ne pas prendre position. À ce titre, il "ne portera pas de jugement ni de commentaire sur les décisions prises par le président du congrès, tout comme d’autres institutions calédoniennes, car cela relève du domaine politique".

À travers ce communiqué, le président du Sénat Coutumier "réaffirme et réitère son attachement au couloir coutumier ainsi qu’à tous les projets fédérateurs qui en découlent, glisse Victor Gogny. Nous regrettons et déplorons toute forme d’amalgame et d’instrumentalisation faite autour de cette affaire. Nous tenons à rappeler les valeurs fondamentales qui irriguent nos relations partenariales avec l’ensemble de nos soutiens, à savoir le respect, l’humilité et la solidarité entre tous."