- Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 20.09.2018 à 04h25 | Mis à jour le 20.09.2018 à 06h43ImprimerSonia Backès a également proposé d’intégrer un volet « développement des énergies renouvelables » au projet de centrale. Photo Archives LNCPOLITIQUE. Le parti de Sonia Backès a lancé une violente charge contre le député Calédonie ensemble. La démission de Philippe Gomès de la présidence de NCE, la société qui porte le projet de future centrale thermique au gaz, est réclamée.
Des sous-entendus, des accusations à demi-mot et une cible clairement identifiée : Philippe Gomès. Au cours d’une conférence de presse, hier, les Républicains Calédoniens (RC) ont tancé le député Calédonie ensemble au sujet du projet de la future centrale thermique au gaz de la SLN qui doit voir le jour à l’horizon 2022. Ils l’accusent de se maintenir coûte que coûte à la tête de Nouvelle-Calédonie Énergie (NCE), société qui doit piloter la construction et l’exploitation de la centrale, alors même qu’il serait « en situation d’incompatibilité totale avec son mandat de député ».
L’assemblée nationale prévenue par un courrier
Le parti de Sonia Backès s’appuie sur le code électoral qui « interdit à un parlementaire d’être président d’une société qui, comme NCE, reçoit des subventions et a une mission de service public », décrypte Philippe Blaise, élu RC. Problème, selon le parti, l’État est partie prenante à de multiples étages dans le plan de financement : garantie de l’État pour l’emprunt de 47 milliards de francs, 13 milliards d’apport par le dispositif de défiscalisation et 646 millions pour la réalisation d’études dans le cadre d’un contrat de développement. Il y aurait donc « un conflit d’intérêts » si Philippe Gomès restait le président du conseil d’administration de la NCE. Un courrier en ce sens avait été envoyé en mars à l’ancien président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, pour mettre la pression sur Philippe Gomès. Le député n’a pas pu être joint hier au moment d’écrire ces lignes.
Les Républicains Calédoniens proposent une solution radicale : la démission du leader de Calédonie ensemble de NCE pour « éviter tout risque juridique qui viendrait mettre en péril le projet de centrale » et l’intervention de l’État si celui-ci refuse. Quels seraient donc les avantages de Philippe Gomès de rester à la tête de NCE ? « Vous gérez un projet de 72 milliards avec des négociations de contrats internationaux de l’ordre de 10 milliards par an, rétorque Sonia Backès avant un silence. On va s’arrêter là. » « Peut-être qu’il va préférer rester président de NCE plutôt que député », renchérit, hilare, Christopher Gygès.
Par ailleurs, les Républicains Calédoniens réclament la création d’une commission du Congrès de suivi de projet avec l’ensemble des groupes politiques, l’État et la mairie de Nouméa « de manière à ce qu’on puisse avoir toute la transparence sur son calendrier et son montage financier ». « Ce projet est sous la mainmise de Philippe Gomès qui ne donne pas ou peu d’informations aux élus », charge encore Sonia Backès.
« Les études avancent à grands pas, le projet est sur les rails »
Au cours d’une séance dédiée aux questions orales au gouvernement, fin août, Philippe Germain a déjà eu l’occasion de répondre à un certain nombre d’accusations en jouant la carte de la transparence. « Les études avancent à grands pas. L’étude sur le dimensionnement de la centrale confirme que 200 mégawatts sont suffisants pour répondre aux besoins découlant de la progression de la consommation publique ». Puis d’ajouter : « le projet est sur les rails. Cet équipement conditionne la pérennité de la SLN et de ses 2 000 salariés dans la mesure où la baisse des coûts d’énergie qui en résultera permettra à l’entreprise de gagner en compétitivité ». Philippe Germain a précisé le calendrier : « Second semestre 2019, décision finale d’investissement et mi-2022, réception des travaux ».
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS
- Les transports aériensà consulter ici