- La Rédaction | Crée le 05.07.2024 à 09h55 | Mis à jour le 05.07.2024 à 09h55ImprimerAlcide Ponga, candidat Loyalistes et Rassemblement au second tour des élections législatives dans la deuxième circonscription, en meeting à Païta, le mercredi 3 juillet 2024. Photo Aurélia DumtéAlcide Ponga, candidat Loyalistes et Rassemblement dans la seconde circonscription, est en lice pour le second tour des élections législatives. Pour le maire de Kouaoua, le vote du premier tour invite à répondre clairement à la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Selon lui, la reconstruction du pays se fera avec l’aide de la France, en rassemblant les Calédoniens.
La participation a été deux fois plus élevée qu’en 2022 lors de ce premier tour des élections législatives dimanche dernier. Pensez-vous que c’est uniquement dû à la crise que traverse le Caillou actuellement ?
Ces élections législatives sont arrivées alors que les Calédoniens subissaient des émeutes d’une rare violence. Notre économie est à terre, un emploi privé sur cinq a disparu et les caisses sont vides. Avec ce vote, les Calédoniens nous disent que le politique doit primer sur la violence et la destruction ! Depuis des années, on fait comme si on pouvait éviter la question de l’indépendance, mais les candidats présents au second tour montrent qu’on doit répondre à cette question pour pouvoir avancer. Les Calédoniens veulent de la clarté et des réponses. Mais il y a encore beaucoup d’abstention et j’appelle à un vote massif, historique ! Ce vote doit être incontestable et chaque voix compte.
Je suis un homme de dialogue, il faudra rassembler les Calédoniens, mais sans la France, il n’y a pas d’espoir, pas de solution.
Dans votre circonscription, 14 774 électeurs ont voté pour des candidats qui ne sont pas présents au second tour. Comment comptez-vous les convaincre ?
Je remercie d’abord les 27 000 personnes qui m’ont fait confiance au premier tour. Au soir de dimanche prochain, nous aurons un député dont la mission sera de représenter l’ensemble des Calédoniens. Donc aussi ceux dont les candidats n’ont pas franchi le deuxième tour. Je suis allé sur le terrain rencontrer beaucoup de personnes qui ont voté pour Calédonie ensemble, l’Éveil océanien ou qui se sont abstenues. Ma proposition est simple et claire : jamais la Calédonie n’a eu autant besoin de la France. Jamais ! donc comment sort-on de la crise actuelle, en luttant contre la France comme M. Tjibaou ou en travaillant avec elle ? Je suis un homme de dialogue, il faudra rassembler les Calédoniens, mais sans la France, il n’y a pas d’espoir, pas de solution.
40 % des électeurs ne sont pas allés voter. Pensez-vous pouvoir les mobiliser ?
Oui, c’est vrai qu’on parle d’une participation historique, mais dans la 2e circonscription, il y a encore plus de 48 000 personnes qui ne sont pas allées voter. J’ai la conviction que la participation doit être plus forte parce qu’elle donne de la force à la politique. Elle donne de la force au chemin pour sortir de la crise. Chacun est face à ses responsabilités et chacun assumera son choix dimanche. Si, dimanche soir, les députés de la Nouvelle-Calédonie sont pour la France et que la participation est élevée, nous aurons un argument de poids pour aller chercher l’aide dont les Calédoniens ont besoin. Évidemment, si nous élisons un député indépendantiste, ce ne sera pas du tout le même message.
Ceux qui insultent, qui brûlent. Ceux-là ne veulent pas dialoguer et devront s’expliquer devant la justice.
Compte tenu de la fracture entre les deux blocs, comment comptez-vous, si vous êtes élu, représenter l’ensemble de la population à l’Assemblée nationale ?
Vous savez, les discussions entre les indépendantistes et les non-indépendantistes ont continué jusqu’au 18 mai, je le sais, j’y étais. Elles se sont arrêtées parce que l’UC et la CCAT ont décidé de passer en force. Ceux qui insultent, qui brûlent. Ceux-là ne veulent pas dialoguer et devront s’expliquer devant la justice. Pour ma part, représenter l’ensemble de la population est normal, naturel. J’ai été réélu maire d’une commune indépendantiste alors que chacun connaît mes convictions. Je suis un démocrate. La question se pose plutôt pour Emmanuel Tjibaou, comment va-t-il représenter les partisans de la France ? Comment va-t-il représenter celles et ceux qui ont tout perdu ces deux derniers mois quand j’entends que son parti cherche des justifications aux violences, veut libérer les émeutiers. Votre question est excellente parce qu’elle nous ramène au rôle du député. Qui sera le meilleur pour aller chercher l’aide de la France et construire un dialogue et donc des solutions ?
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