fbpx
    Nouvelle Calédonie
  • LNC | Crée le 24.02.2025 à 08h00 | Mis à jour le 24.02.2025 à 15h33
    Imprimer
    Manuel Valls discute avec les élus Loyalistes et Rassemblement avant la réunion plénière au Congrès, lundi 24 février. Photo Baptiste Gouret
    Le ministre des Outre-mer entame, ce lundi 24 février, sa troisième journée de visite en Nouvelle-Calédonie, en grande partie consacrée à des entretiens avec les responsables des institutions calédoniennes et à l’organisation d’une première réunion avec l’ensemble des formations politiques. Un déplacement à suivre en direct sur le site des Nouvelles calédoniennes.

    [15 heures]  Premier rendez-vous politique capital, la réunion plénière proposée par Manuel Valls aux responsables calédoniens a débuté à 14 heures, ce lundi 24 février. L'ensemble des formations politiques se sont présentées au Congrès, pour participer à cette entrevue censée " fixer la méthode " vers un accord et définir un cadre aux négociations programmées ces prochains jours.

    Alors qu'un doute subsistait sur la présence d'une délégation de l'Union calédonienne, qui avait privilégié jusqu'ici des discussions bilatérales avec l'Etat, Emmanuel Tjibaou, Aloisio Sako, Roch Wamytan, Omayra Naisseline et Mickaël Forrest ont pris place dans l'hémicycle du boulevard Vauban. L'UNI, l'UPM, le Rassemblement, Les Loyalistes, Calédonie ensemble et l'Eveil océanien sont également représentés.


    Manuel Valls et Emmanuel Tjibaou, député et président de l'Union calédonienne, au Congrès lors de la réunion plénière de méthode. Photo Baptiste Gouret

    [14h30] Manuel Valls s'est entretenu avec Sonia Lagarde. La maire de Nouméa a axé l'échange sur les "difficultés financières de la ville, mais aussi de l'ensemble des communes" du territoire. La cheffe de l'exécutif municipal a évoqué la constitution du budget 2025, qui doit être voté avant le 31 mars, alors même que "nous n'avons aucune perspective des recettes", annonçant être dans l'obligation de "voter un budget avec une trésorerie négative". "On navigue à vue." Sonia Lagarde attend de l'état qu'il pallie à la baisse du FIP (fonds intercommunal de péréquation) et "absorbe le delta", estimant que la perte représente plus de 100 millions de francs par mois. "Je ne veux pas avoir à dire que je rends les clés du camion, j'ai à cœur de faire fonctionner la mairie", insistant sur le rôle des municipalités. "Les communes sont celles qui investissent et font travailler. Si on n'a plus les moyens, on fait comment ?" L'élue se montre confiante quant au soutien de l'État. "Le ministre fait des annonces et il les tiendra. L'état est conscient des problématiques financiers qui sont celles de la Nouvelle-Calédonie."


    Sonia Lagarde et Manuel Valls se sont vus pendant une quarantaine de minutes entre midi et 13 heures.  Photo A.-C.P.

     

    Concernant le contexte politique, Sonia Lagarde a appelé à "retrouver la sagesse" et à "arrêter la radicalité". "Il faut retrouver les voies de l'apaisement", ajoutant : "On a un pays à construire". La maire de Nouméa participe d'ailleurs à la plénière de méthode au Congrès, estimant légitime que les communes soient à la table des discussions. Concernant les déclarations de certains représentants non-indépendantistes ce week-end, Sonia Lagarde a insisté sur le fait qu'il "ne faut pas aller jusqu'à ces déclarations, ce sont des débats stériles. On est dans une période de consensus, les gens ont envie de paix, ce n'est pas le moment pour ça" appelant à "mettre de l'eau dans le vin". 

    [11h15] Direction la Maison Bleue pour Manuel Valls qui rencontre Sonia Backès, présidente de la province Sud, Philippe Blaise, premier vice-président, et Gil Brial, deuxième vice-président, Naïa Wateou, cheffe de groupe Avenir en confiance, et Nina Julié, élue Générations NC.


    Photo Anne-Claire Pophillat

    À l'issue de cet échange, Sonia Backès a dévoilé la teneur de cet entretien à la presse, notamment sur les critiques qui lui sont adressées quant au durcissement de sa politique sociale (accès aux bourses, inscriptions à l'école, etc.). "Beaucoup de choses sont dites sur les mesures sociales de la province. Malheureusement, des coupes budgétaires ont été prises dans tous les secteurs, car 80 % du budget en dehors de l'enseignement concernent le volet social et on a été obligés de tout. On espère donc que l'État nous aidera pour pouvoir construire dans de bonnes conditions, car la province c'est quand même 9 milliards de francs d'investissements."

    Quant aux discussions sur l'avenir institutionnel, pour la cheffe de la Maison bleue : "Les ambiguïtés ne doivent plus être entretenues, il faut être clair."

    Sonia Backès et Manuel Valls ont également évoqué la question de Saint-Louis. La délégation d'élus non-indépendantistes a "répété que l'État doit offrir une solution aux personnes qui sont prises en otage de l'autre côté" et "a parlé de la nécessité de construire une seconde route, si on veut maintenir le développement sur cette zone". D'après la présidente de l'institution, il a été acté que "l'État contribuerait à la mise en place des études qui manquent pour finaliser le travail en amont avant le calage budgétaire nécessaire".

    Il a ensuite été question du soutien de l'État à la province Sud. Une partie de l'enveloppe des 24 milliards de francs destinée à la reconstruction des établissements publics est destinée à la collectivité, soit "1,7 milliard de francs", selon Sonia Backès, qui souhaite dorénavant que cette somme soit engagée "le plus rapidement possible afin de lancer les travaux". Cinq collèges ont été touchés par les émeutes. Si celui de Rivière-Salée n'est pas concerné dans un premier temps - pour des raisons "démographiques" et de "manque de moyens humains pour le faire fonctionner" -, sa reconstruction n'est pas exclue. "Le collège fait partie d'un programme plutôt sur le moyen terme." L'autre nouvelle annoncée par Sonia Backès devrait être également "a priori, une prise en charge sur les routes, puisque nos routes provinciales, notamment celle de Saint-Louis, ont été très touchées". L'objectif est désormais de "tout démarrer très vite. Cela fait quand même cinq mois que les annonces ont été faites, nous sommes prêts à démarrer tous les chantiers dès l'instant où on a le chèque de l'État".

    [10h30] Le ministre est arrivé au Congrès pour un entretien avec sa présidente, Veylma Falaeo.


    Veylma Falaeo et Manuel Valls devant le Congrès, lundi 24 février. Photo Baptiste Gouret

    Au terme de la rencontre, cette dernière a évoqué l'importance d'alerter le ministre "sur les conditions dans lesquelles les collectivités de Nouvelle-Calédonie vont poursuivre le travail". Elle en a également profité pour aborder le sujet "des associations, en particulier celles qui œuvrent pour la mission d'intérêt général". "L'idée, c'est qu'il ne fallait pas les oublier et qu'il y ait quand même quelque chose qui soit prévu pour elles.

    La présidente du Congrès a salué un ministre "très à l'écoute", "conscient des défis qui se présentent à la Nouvelle-Calédonie" et qui souhaite "aider et accompagner" le territoire. "Les prochains jours seront déterminants."

    [10h15] Le président du gouvernement s'est exprimé à la suite de son entretien avec Manuel Valls suivi de la rencontre avec la collégialité. Ce temps d'échange à été l'occasion de "faire un point sur les sujets importants à traiter avec l'État et que chaque membre du gouvernement puisse passer des messages". Les membres de l'exécutif on rappelé qu'ils comptaient "sur l'État pour un accompagnement financier". Une discussion a ensuite porté sur les modalités de ce soutien. Alcide Ponga a assuré que "l'État va continuer à nous aider".

    En contrepartie, a-t-il indiqué, "il va falloir faire des efforts de réorganisation et de mutualisation". Le ministre des Outre-mer a rappelé qu'en raison de l'état des finances de la France, il faut que "la Nouvelle-Calédonie fasse des efforts de son côté". L'objectif est de reconstruire et de relancer la machine économique afin d'éviter l'effondrement économique de la Nouvelle-Calédonie. Manuel Valls à confirmé la prolongation du chômage partiel jusqu'au 30 juin, financé grâce au prêt garanti par l'État de 120 milliards de francs. "Une bonne nouvelle pour le maintien de l'emploi", a réagi Christopher Gygès, en charge de l'économie. L'enveloppe de 24 milliards destinée à la reconstruction des établissements publics sera, elle, octroyée sous forme de subvention. 


    Alcide Ponga a réagi après sa rencontre avec Manuel Valls. Photo A-C.P.

    [9h40] Après une discussion avec Alcide Ponga, Manuel Valls retrouve les membres du gouvernement dans la salle où se tiennent les réunions de la collégialité.


    Le ministre des Outre-mer est au gouvernement. Photo A-C.P.

    [9h15] Manuel Valls vient d'arriver à l'ancien CHT Gaston-Bourret où il s'entretient avec le président du gouvernement Alcide Ponga. Le rendez-vous est prévu pour durer une quinzaine de minutes. Une rencontre est ensuite prévue avec la collégialité.


    Manuel Valls a rencontré Alcide Ponga, président du gouvernement, ce lundi matin. Photo Anne-Claire Pophillat

    [8H30] Manuel Valls est arrivé à l'école Michel-Amiot, dans le quartier de Magenta, à Nouméa, ce lundi matin. Il y a été accueilli par les responsables politiques calédoniens, l'équipe pédagogique et par une centaine d'élèves, qui ont entonné la Marseillaise à l'arrivée du ministre. "Tout ce qu'on va faire dans les jours qui viennent, c'est pour vous", à dit Manuel Valls à la centaine d'enfants réunis devant lui.


    Une centaine d'élèves accueillent Manuel Valls. Photo Batiste Gouret

    Après un échange avec les enseignants, les responsables politiques et syndicaux, Manuel Valls s'est rendu dans une salle de classe, pour découvrir notamment l'enseignement bilingue. Michel-Amiot est en effet une des douze écoles bilingues de la province Sud.


    Manuel Valls est notamment accompagné de la maire de Nouméa, Sonia Lagarde. Photo Baptiste Gouret

    [8 heures] C’est une semaine décisive qui s’ouvre, ce lundi 24 février, pour la Nouvelle-Calédonie. Dans les prochains jours, les formations politiques vont se réunir pour tenter de se mettre d’accord sur un projet institutionnel pour le pays. Arrivé samedi en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, doit rester jusqu’à vendredi pour mener les négociations.

    Il a déjà pu prendre la température, ce week-end, d’un dossier brûlant. D’abord à Nouméa, où il a été chahuté par des militants non-indépendantistes après une cérémonie organisée à la Croix de Lorraine. Puis à Plum, lors d’une vive passe d’armes avec le député Nicolas Metzdorf et la présidente de la province Sud, Sonia Backès, autour de la notion de "peuple premier" que le ministre avait employé, quelques heures plus tôt, devant les sénateurs coutumiers. Manuel Valls a ensuite pris la direction d’Ouvéa, pour saluer la mémoire des victimes de l’assaut sanglant de la grotte, en 1988. Dimanche, il s’est rendu au chevet du monde économique, notamment lors d’un déplacement au centre commercial Kenu-In, détruit par les flammes aux premiers jours des émeutes.


    Manuel Valls, ministre des Outre-mer, au Sénat coutumier. Photo Anthony Tejero

    Ce lundi 24 février, Manuel Valls va débuter sa journée par la visite de l’école Michel-Amiot, à Magenta. Il enchaînera ensuite les entretiens avec les responsables des institutions calédoniennes : le président du gouvernement Alcide Ponga, la présidente du Congrès Veylma Falaeo, la présidente de la province Sud Sonia Backès et la maire de Nouméa Sonia Lagarde.

    En début d’après-midi, Manuel Valls prévoit de réunir, au Congrès, l’ensemble des formations politiques pour une "plénière de méthode", censée fixer le format des négociations à venir dans les prochains jours. Il terminera sa journée par une nouvelle rencontre avec le monde économique, programmée au haut-commissariat.

  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS