- Baptiste Gouret | Crée le 03.01.2025 à 17h43 | Mis à jour le 03.01.2025 à 17h45ImprimerPhilippe Michel, président du groupe Calédonie ensemble au Congrès, et Philippe Dunoyer, candidat à l’élection des membres du 18e gouvernement, ont tenu une conférence de presse, ce vendredi 3 janvier, pour présenter le "contrat de gouvernance" envoyé aux Photo Baptiste GouretLe parti, qui présentera Philippe Dunoyer à la présidence du 18e gouvernement, a élaboré un document listant les priorités du futur exécutif. Un "contrat de gouvernance" transmis aux différentes formations politiques, pour engager les membres du prochain gouvernement à respecter certains grands principes.
Un "gouvernement de salut public". C’est la formule choisie par Calédonie ensemble pour désigner ce que doit incarner, à ses yeux, le futur exécutif local, dont l’élection aura lieu le 7 janvier. Pour y parvenir, le groupe, qui a déposé une liste commune avec l’Éveil océanien composée de deux candidats (Philippe Dunoyer et Petelo Sao), espère constituer "un socle commun de gouvernance" avec le reste des formations politiques calédoniennes, "compte tenu de la gravité et des urgences du moment", explique Philippe Michel.
Dix jours après avoir provoqué la chute du 17e gouvernement, le parti a fait parvenir un "contrat de gouvernance" aux différents groupes du Congrès. Un document qui constitue "une base de travail pour le fonctionnement du prochain gouvernement", détaille Philippe Dunoyer, candidat à la présidence du futur exécutif.
Une loi spéciale
Quatre axes prioritaires ont été identifiés. Le premier concerne la négociation, auprès de l’État, d’une "loi spéciale de reconstruction et d’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie", à l’image de ce qui vient d’être accordé à Mayotte après le passage, le 14 décembre, du cyclone Chido. "L’état de détresse dans lequel ces deux collectivités se trouvent est le même. La Calédonie n’est pas moins française que Mayotte", insiste Philippe Dunoyer. Une demande qui va dans le sens du plan quinquennal à 500 milliards, imaginé par Calédonie ensemble au lendemain des émeutes et soutenue par le Congrès à travers une résolution votée à l’unanimité.
Les grands principes de cette résolution se retrouvent d’ailleurs dans le contrat de gouvernance de Calédonie ensemble : un investissement pluriannuel, des subventions sèches, la compensation des recettes fiscales et sociales, le financement des régimes de chômage et enfin "un stop sur les impôts nouveaux". Ce dernier point pourrait entraîner des désaccords avec l’État, qui a conditionné l’accompagnement financier de la Nouvelle-Calédonie à l’adoption de réformes fiscales. Le report de la TGC, qui devait être examinée le 26 décembre, a déjà privé le territoire d’un tiers des aides promises. "On ne peut pas être dans ce genre de calculs, conteste Philippe Dunoyer. La nature des échanges avec l’État doit changer."
À travers ce contrat de gouvernance, Calédonie ensemble milite également pour un changement de méthode. "La séquence qu’on vient de traverser s’est caractérisée par un dévoiement des relations entre l’exécutif et le Congrès", dénonce Philippe Michel. Le gouvernement Mapou est accusé de ne pas avoir tenu compte, ces derniers mois, de l’avis du Congrès, dont il est pourtant l’émanation.
Devoir d’exemplarité
Dans le même esprit, le document évoque le besoin d’une présence accrue du chef de l’exécutif et de ses membres lors des séances du Congrès. "En 26 ans de mandats, je n’avais jamais vu un président du gouvernement venir quatre fois par an" dans l’hémicycle, fait remarquer Philippe Michel.
Il est aussi question de la répartition des postes au sein de l’exécutif. Calédonie ensemble pointe des "accointances politiques" à l’origine de certaines nominations et "quelques dérapages" dans l’attribution des différents portefeuilles, ces dernières années. Le parti en profite pour proposer une répartition basée sur "des blocs de compétences" et une "cohérence des secteurs". "On ne peut pas avoir quelqu’un qui s’occupe de l’économie bleue, une autre personne de l’économie verte et une autre de l’économie numérique", illustre Philippe Dunoyer.
Le dernier axe du contrat concerne l’exemplarité du prochain exécutif, en particulier dans la gestion de l’argent public. Plusieurs pistes sont évoquées : une baisse de 50 % de la sur-rémunération des membres du gouvernement, des déplacements en classe économique, la diminution du nombre de collaborateurs… "L’acceptabilité des sacrifices que nous allons devoir demander aux Calédoniens dépendra de cette exemplarité", pense Philippe Michel.
Calédonie ensemble espère désormais qu’un président et des vice-présidents seront élus avant le 14 janvier, date de la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, François Bayrou.
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