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    Nouvelle Calédonie
  • La Rédaction | Crée le 28.06.2024 à 15h30 | Mis à jour le 28.06.2024 à 15h53
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    Luther Voudjo est candidat dans la deuxième circonscription, et Muneiko Haocas dans la première. Ils représentent le Mouvement nationaliste indépendantiste et souverainiste. Photo DR
    Les candidats du parti Mouvement nationaliste indépendantiste et souverainiste (MNIS) prennent la parole à quelques heures des élections législatives. Muneiko Haocas est candidate dans la première circonscription, Luther Voudjo dans la seconde. Le MNIS veut "avancer vers l’indépendance de Kanaky", compte sur "la coopération de la CCAT", et privilégie "le recours financier de l’État pour résoudre les problèmes à l’origine de cette crise."

    Qu’est-ce qui a motivé votre candidature aux législatives ?

    Muneiko Haocas : Notre candidature aux législatives est motivée par notre volonté de défendre la souveraineté de Kanaky et de poursuivre le chemin tracé par l’Accord de Nouméa. Cet accord représente une étape cruciale dans notre émancipation, et il est essentiel de continuer à avancer vers notre indépendance tout en respectant les engagements pris.

    Le MNIS a appelé à l’unité des forces indépendantistes, en actant son rapprochement à l’UC et à la CCAT, et pourtant vous partez seuls, pourquoi ?

    Luther Voudjo : Bien que nous ayons une unité de vision avec l’UC et la CCAT, les divergences de vision et de stratégie lors du Congrès du FLNKS à Netchaot ont rendu toute alliance impossible. Aucun candidat indépendantiste à part nous ne s’était déclaré. Nous partons seuls pour garantir que nos principes et notre programme, centrés sur la continuité de l’émancipation par la souveraineté, soient pleinement respectés et portés à l’Assemblée nationale. Toutefois, nous comptons sur la collaboration de la CCAT pour résoudre la crise actuelle, car l’unité des forces indépendantistes reste une priorité pour nous.

    Qu’attendez-vous de ces élections ?

    Muneiko Haocas : Nous espérons que ces élections nous permettront de renforcer notre position pour continuer à mettre en œuvre l’Accord de Nouméa et à avancer vers l’indépendance de Kanaky. Notre objectif est de gagner un mandat clair pour continuer le processus d’émancipation et de souveraineté, en respectant les étapes prévues par l’accord.

    Luther Voudjo : En plus, nous espérons obtenir le soutien nécessaire pour mettre en place des solutions à la crise insurrectionnelle et économique, en comptant sur la coopération de la CCAT et en privilégiant le recours financier de l’État pour résoudre les problèmes à l’origine de cette crise.

    Faire campagne dans une situation insurrectionnelle est un défi immense.

    Le président de la République a annoncé sa décision de suspendre le projet de loi sur le dégel. Qu’en pensez-vous ? Comment aborderez-vous cette question si elle est de nouveau présentée à l’Assemblée nationale ?

    Muneiko Haocas : La suspension du projet de loi sur le dégel est une décision que nous surveillons de près. Tout comme l’Accord de Nouméa prévoit des mesures pour garantir notre autodétermination, nous nous opposerons fermement à toute initiative qui pourrait compromettre notre progression vers l’indépendance.

    Luther Voudjo : Si cette question revient à l’Assemblée nationale, nous défendrons le respect strict de l’Accord de Nouméa et ses objectifs d’émancipation. De plus, nous demanderons à l’État de fournir les ressources financières nécessaires pour soutenir le développement économique de Kanaky et résoudre les tensions sociales et économiques actuelles.

    Quels sont les thèmes que vous souhaitez aborder avec les Calédoniens durant cette campagne ?

    Muneiko Haocas : Durant cette campagne, nous souhaitons aborder des thèmes tels que l’indépendance et la souveraineté de Kanaky, le respect et la continuité de l’Accord de Nouméa, la reconnaissance de notre culture et de notre identité, le développement économique autonome, la justice sociale, et la protection de notre environnement.

    Luther Voudjo : Ces thèmes sont essentiels pour poursuivre notre émancipation et construire ensemble un avenir meilleur. De plus, nous mettrons l’accent sur les voies de résolution de la crise insurrectionnelle et économique actuelle, en comptant sur la CCAT pour élaborer des solutions communes et en sollicitant un soutien financier accru de l’État pour remédier aux causes profondes de cette crise.

    Comment réussissez-vous à faire campagne dans un pays en situation insurrectionnelle ?

    Muneiko Haocas : Faire campagne dans une situation insurrectionnelle est un défi immense. Cependant, notre engagement envers la continuité de l’Accord de Nouméa et notre détermination à poursuivre notre chemin vers la souveraineté restent inébranlables.

    Luther Voudjo : Nous utilisons tous les moyens pacifiques et démocratiques à notre disposition pour atteindre notre public, y compris les réunions virtuelles, les réseaux sociaux, et les discussions en petits groupes.

    Muneiko Haocas : La sécurité de nos militants et de nos partisans est primordiale, et nous adaptons nos stratégies pour garantir leur protection tout en continuant à faire entendre notre voix.

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