fbpx
    Nouvelle Calédonie
  • La rédaction | Crée le 27.06.2024 à 14h14 | Mis à jour le 27.06.2024 à 14h14
    Imprimer
    Pierre-Henri Cuenot, candidat aux législatives dans la première circonscription est soutenu par le Mouvement des citoyens français en Nouvelle-Calédonie. Photo Aurélia Dumté
    Pierre-Henri Cuenot se présente aux élections législatives dans la première circonscription. Il est soutenu par le jeune Mouvement des citoyens français en Nouvelle-Calédonie. Cet avocat de 51 ans dit lutter "depuis des années par des actions devant les juridictions pour obtenir le dégel du corps électoral."

    Qu’est-ce qui a motivé votre candidature aux législatives ?

    Ma candidature, soutenue par le Mouvement des citoyens français en Nouvelle-Calédonie, a pour but de défendre les “exclus” du droit de vote et plus largement les citoyens français attachés au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Il s’agit plus personnellement d’une réaction contre la propagande indépendantiste qui a conduit à la destruction en quelques jours de trente années de construction du territoire. Je tiens à condamner ce coup d’État rampant et à rétablir la vérité sur la situation institutionnelle. Le dégel n’est qu’un prétexte pour les indépendantistes qui veulent obtenir l’indépendance par la force maintenant qu’ils ne peuvent plus y arriver démocratiquement.

    Qu’attendez-vous de ces élections ?

    Un positionnement clair de la situation institutionnelle sur le territoire : la phase de décolonisation prévue par l’Accord de Nouméa et selon le droit international a pris fin. Il convient désormais de respecter l’Accord et d’arrêter de détourner les principes du droit international. Ni l’Accord, ni le droit international, ne devaient ipso facto conduire à l’indépendance, ce n’était qu’une possibilité. Le choix du maintien dans la France a été fait démocratiquement.

    Les élections provinciales ne peuvent plus avoir lieu avec un corps gelé et je me fais fort d’empêcher juridiquement les prochaines provinciales si le corps n’est pas dégelé.

    Le président de la République a annoncé sa décision de suspendre le projet de loi sur le dégel. Qu’en pensez-vous ?

    C’est pour moi une erreur sauf à être persuadé de ne pas réunir la majorité des trois cinquièmes au Congrès. Le texte avait été voté démocratiquement et, le bloquer à ce stade, c’est justifier et encourager le recours à la violence contre la décision du peuple. Il ne s’agissait pas d’un passage en force mais de prendre immédiatement acte qu’aucune règle de droit ne pouvait encore justifier le gel. Les élections provinciales ne peuvent plus avoir lieu avec un corps gelé et je me fais fort d’empêcher juridiquement les prochaines provinciales si le corps n’est pas dégelé.

    Comment aborderez-vous cette question si elle est de nouveau présentée à l’Assemblée nationale ?

    Tout d’abord, il n’est pas question de présenter à nouveau cette question à l’assemblée. Une fois qu’un texte a été voté, il n’est pas concevable en démocratie de le rediscuter à la suite d’exactions commises par une minorité. Le temps n’est pas à une nouvelle discussion mais à la condamnation des auteurs des troubles et de leurs commanditaires. Si la justice vient d’appréhender le bras armé ayant piloté et organisé la déstabilisation du territoire par la destruction et le pillage, il convient désormais de rechercher les responsables parmi les dirigeants politiques indépendantistes.

    Le territoire ne peut plus assumer l’administration de trois provinces alors qu’il ne comporte que 270 000 habitants.

    Quels sont les thèmes que vous souhaitez aborder avec les Calédoniens durant cette campagne ?

    Le point essentiel repose sur l’avenir des institutions calédoniennes. L’Accord de Nouméa prévoit qu’à l’issue du processus d’autodétermination et si l’indépendance n’est pas décidée que "les partenaires politiques se réuniront pour examiner la situation ainsi créée". La situation créée est le non à l’indépendance. C’est sur cette base qu’il convient de discuter. Le territoire ne peut plus assumer l’administration de trois provinces alors qu’il ne comporte que 270 000 habitants. Il convient de rationaliser l’exercice des compétences transférées et la gestion du territoire. À cette fin, un organe législatif et un exécutif sont suffisants tout en gardant un découpage territorial en trois provinces. Cela permet de conserver les communautés qui composent le territoire ainsi que leurs identités et leurs cultures. Une telle rationalisation permet non seulement des économies d’échelle mais surtout d’éviter les gaspillages issus de la gestion provinciale afin d’investir dans l’éducation et le social. Enfin, le recentrage conduit à exercer pleinement les compétences transférées. Il y a des évolutions voire des réformes à faire dans le but de créer un cadre économique et juridique pleinement adapté à la Nouvelle-Calédonie.

    Comment réussissez-vous à faire campagne dans un pays en situation insurrectionnelle ?

    La campagne est compliquée à trois niveaux. Le MCF est un mouvement récent qui n’a pas encore les moyens de faire campagne comme les partis établis. De ce fait, nous sommes tributaires d’une sous-représentation dans les médias. Enfin, comme tous les citoyens impliqués, je suis présent sur la barricade de mon quartier. La campagne se fait donc grâce aux membres du MCF et les réseaux sociaux. J’espère par là toucher le plus grand nombre d’exclus du droit de vote et de citoyens qui ne veulent plus voir leurs vies détruites par les fauteurs de troubles.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS