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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 27.05.2024 à 20h19 | Mis à jour le 17.06.2024 à 15h32
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    L’USTKE a diffusé un communiqué de presse virulent, ce lundi 27 mai. Photo Archives LNC / Thierry Perron
    L’union syndicale réagit très vivement après la visite et les récentes annonces d’Emmanuel Macron, qu’elle qualifie de "pyromane élyséen" "largement responsable" des émeutes. Son bureau confédéral demande le retrait immédiat du projet de réforme constitutionnelle comme condition sine qua non à un éventuel retour du dialogue où rien ne se négociera en dehors du cadre de l’indépendance.

    L’USTKE n’est pas tendre envers Emmanuel Macron, que le syndicat qualifie de "pyromane élyséen", dont le déplacement, jeudi dernier, est vu comme une "énième opération de communication d’un expert en coups médiatiques, faute de pouvoir éteindre ce retour de flammes qu’il a largement contribué à déclencher".

    L’Union syndicale déplore les récentes paroles du chef de l’État quant à l’hypothèse de déclencher un référendum à l’échelle nationale sur cette question du corps électoral, faute d’accord trouvé entre les politiques locaux. "Chacun aura pu mesurer la duplicité d’un homme aux abois qui manie sans cesse le double langage et qui prend manifestement ses interlocuteurs pour des imbéciles" n’hésitant pas à "mettre la pression et de rappeler que c’est lui et lui seul qui dicte le tempo et le calendrier."

    Pour le bureau confédéral de l’USTKE, qui "n’a pas à se plier aux diktats" d’Emmanuel Macron, la reprise du dialogue ne pourra se faire qu’à certaines conditions, à commencer par le retrait immédiat du projet de réforme constitutionnelle puis la présence à la table des négociations de représentants "dûment mandatés" de la CCAT.

    "Laisser du temps au temps"

    "Pour le peuple kanak, s’engager dans un esprit de dialogue n’a de sens que si on laisse du temps au temps. On ne traite pas le dossier calédonien comme ‘on expédie en 24 heures' les revendications des cheminots de la SNCF avant les J.O.", s’agace le syndicat, qui demande par ailleurs que le haut-commissaire Louis Le Franc soit démis de ses fonctions.

    Le syndicat conclut, sans détour : "tout est négociable, sauf l’indépendance ". Autrement dit, "il est hors de question que la question de l’accession à l’indépendance soit à nouveau sacrifiée sur l’autel d’un énième statu quo et d’intérêts politiciens à courte vue. À toutes les composantes du mouvement indépendantiste kanak, nous disons ceci : l’USTKE rejettera tout accord qui ne débouchera pas de manière formelle et garantie sur l’accession à l’indépendance de la Kanaky."

    Revoir la mission du dialogue

    "Sortir par le haut de cette crise implique de discuter avec des gens qui soient à la hauteur des enjeux et qui connaissent le dossier calédonien sur le bout des doigts, ce qui ne se reflète pas dans le choix technocratique de Macron de confier la conduite de cette mission du dialogue à trois haut-fonctionnaires", estime l'UTKE qui souhaite que des personnalités françaises "ayant une stature d'homme d'Etat" tels qu'Edouard Philippe, Lionel Jospin ou Dominique de Villepin, ou ayant une connaissance avérée des problèmes de la Nouvelle-Calédonie  ou de l'Outre-Mer en général telles qu'Alain Chrisnacht, Jean-François Merle et Christiane Taubira soient associées à cette mission du dialogue.

    Au niveau local, l'union syndicale estime que l'éclairage que pourront apporter des experts reconnus tels que Mathias Chauchat, Ismet Kurtovitch, José Barbançon ou Anthony Tutugoro mérite d'être pris en  considération.

    Reste enfin une personnalité "qui cumule expérience, sagesse, hauteur de  vues et enracinement pays " : Jean-Pierre Aïfa réunit toutes les qualités d'un homme de dialogue précieux "qu'on se doit de mettre à contribution". 

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