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    Nouvelle Calédonie
  • Propos recueillis par la rédaction | Crée le 04.07.2024 à 07h48 | Mis à jour le 04.07.2024 à 07h48
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    Député sortant dans la seconde circonscription, Nicolas Metzdorf est arrivé en tête dimanche dernier, dans la première circonscription, où il a recueilli près de 39,81 % des suffrages. Photo Baptiste Gouret
    Arrivé en tête dans la première circonscription avec 39,81 % des suffrages au premier tour, Nicolas Metzdorf entend convaincre "tous les partisans du maintien de la Calédonie dans la France" et "du respect de la démocratie" pour ce second tour face à sa rivale Omayra Naisseline, qu’il devance de moins de 2000 voix. Le candidat loyaliste appelle également les abstentionnistes à se mobiliser face à un camp qui "exige l’indépendance".

    La participation a été deux fois plus élevée qu’en 2022 lors de ce premier tour des élections législatives dimanche dernier. Pensez-vous que c’est uniquement dû à la crise que traverse le Caillou actuellement ?

    Je veux d’abord remercier les Calédoniens qui se sont massivement mobilisés. C’est la preuve qu’ils sont conscients des enjeux qui se jouent aujourd’hui et qu’ils ont envie de faire entendre leur voix. Il me paraît évident que les troubles que l’on a traversé ces dernières semaines ont participé à mobiliser les Calédoniens. Nous avons tous saisi l’enjeu de ces élections. Au-delà de la personne que nous envoyons à Paris, c’est un modèle de société que nous choisissons dimanche. Soit celui du progrès, du vivre-ensemble et de la démocratie dans la France que je porte. Soit celui de la violence, de la destruction de nos outils de travail et des alliances avec des dictatures qui massacrent des chrétiens comme l’Azerbaïdjan que défend Madame Naisseline.

    Dans votre circonscription, 13 364 électeurs ont voté pour des candidats qui ne sont pas présents au second tour. Comment comptez-vous les convaincre ?

    Ce premier tour est important pour faire connaître ses sensibilités, choisir son candidat. Le second tour permet lui de trancher entre deux projets. Ces projets n’ont jamais été aussi antagonistes que lors de ces élections. J’espère à présent convaincre tous les partisans du maintien dans la France. Si nous ne sommes pas toujours d‘accord sur la façon de procéder, nous sommes au moins tous des femmes et des hommes attachés au respect de la démocratie et au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République.

    Pensez-vous qu’à Paris, des députés qui veulent se séparer de la France seront entendus et obtiendront gain de cause pour la reconstruction de notre pays ?

    Puis, que les choses soient claires : sans une aide massive de la France, le pays restera ruiné. Pensez-vous qu’à Paris, des députés qui veulent se séparer de la France seront entendus et obtiendront gain de cause pour la reconstruction de notre pays ? C’est une donnée essentielle que je compte bien rappeler lors de cette semaine de campagne.

    40 % des électeurs ne sont pas allés voter. Pensez-vous pouvoir les mobiliser ?

    Il est absolument indispensable que ceux qui se sont abstenus se déplacent ce dimanche. Les indépendantistes ont fait preuve au premier tour, et feront encore plus preuve ce dimanche, d’une mobilisation massive et inédite. Vous aurez bien compris en écoutant les déclarations des responsables de l’UC qu’il ne s’agit plus de se mobiliser pour le retrait du texte pour le dégel du corps électoral ou pour le retour des commanditaires des émeutes. Ils exigent l’indépendance !

    C’est à nous de nous mobiliser massivement pour leur opposer, une fois de plus, notre volonté de rester dans la France mais aussi notre volonté de conserver une Calédonie pacifiée, ouverte et développée. Si nous ne nous mobilisons pas massivement dimanche, il y a un risque sérieux de victoire des indépendantistes.

    Compte tenu de la fracture entre les deux blocs, comment comptez-vous, si vous êtes élu, représenter l’ensemble de la population à l’Assemblée nationale ?

    La fracture est dans la rue, entre une minorité d’émeutiers ultra-violents dirigés par quelques irresponsables politiques et le reste de la population calédonienne. On peut être indépendantiste et contre ces violences. Certains de nos partenaires indépendantistes historiques l’ont fait. Paul Néaoutyine l’a fait en tant que président de la province Nord. Cela n’en fait pas un non-indépendantiste, loin de là.

    Il ne faut pas tomber dans le piège de caricaturer les indépendantistes en les assimilant à cette poignée d’extrémistes.

    Nous n’avons cessé de maintenir le dialogue avec les indépendantistes et nous le retrouverons. Mais il ne faut pas tomber dans le piège de caricaturer les indépendantistes en les assimilant à cette poignée d’extrémistes. Ils seront condamnés par la justice et nous pourrons reprendre sereinement le dialogue. Je représenterai, comme je l’ai fait durant deux ans, tous les Calédoniens. Quelle que soit leur origine ethnique et sociale.

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