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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 29.07.2024 à 16h04 | Mis à jour le 29.07.2024 à 16h04
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    Les spécimens analysés (de l’espèce Rhizoprionodon lalandii) ont été collectés sur la côte du quartier Recreio dos Bandeirantes, dans l’ouest de Rio, entre septembre 2021 et août 2023. Photo d'illustration / DR
    Des scientifiques brésiliens ont affirmé avoir détecté des traces de cocaïne dans de petits requins de la côte de Rio de Janeiro, signe de la pollution à laquelle ils sont exposés.

    "Nous avons prélevé 13 spécimens mâles et femelles et nous avons trouvé de la cocaïne dans tous ces animaux", dans les muscles et dans le foie, a dit à l’AFP, l’un des responsables de l’étude effectuée pour l’Instituto Oswaldo Cruz. C’est la première fois que cela se produit dans le monde, selon l’organisme.

    En tant que prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire, les requins sont considérés comme des espèces "sentinelles" des dommages causés à l’environnement.

    Les spécimens analysés appartiennent à l’espèce du requin aiguille brésilien (dont le nom scientifique est Rhizoprionodon lalandii) et ont été collectés sur la côte du quartier Recreio dos Bandeirantes, dans l’ouest de Rio, entre septembre 2021 et août 2023. La benzoylecgonine, une substance issue du métabolisme de la cocaïne, a été détectée dans leur corps.

    Le Brésil, deuxième marché mondial de la cocaïne

    "Il existait déjà plusieurs études dans le monde montrant la présence de cocaïne dans la matrice aquatique, dans l’eau de mer, les rivières et les égouts. Nous nous sommes demandé si au Brésil, deuxième marché mondial de la cocaïne, cette drogue atteignait le biote […]. Et nous avons montré que (la flore et la faune) sont effectivement exposés à ce polluant", a expliqué Enrico Mendes Saggioro.

    La principale hypothèse est que la pollution ait été causée par les eaux usées rejetées dans la mer, à la fois par les "consommateurs qui éliminent la drogue" en allant aux toilettes et "également par les laboratoires de raffinage", a avancé le scientifique. "Le trafic maritime international" est une autre hypothèse, "mais cela doit encore être étudié", a-t-il précisé.

    Comme il s’agit d’une espèce qui n’est pas migratoire, il est probable que la pollution se soit produite près de la côte carioca.

    Selon les chercheurs, le requin analysé est une espèce consommée au Brésil et dans d’autres parties du monde, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les personnes peuvent être affectées par sa consommation.

    D’autres analyses sont également nécessaires pour déterminer les conséquences exactes de la contamination par la cocaïne chez les requins, qui pourraient inclure des impacts sur la croissance ou la fertilité, selon les scientifiques, qui ont déjà détecté d’autres contaminants chez ces animaux. Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue Science of The Total Environment.

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