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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 23.09.2024 à 14h22 | Mis à jour le 23.09.2024 à 14h22
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    Le Sénat coutumier s’est fendu d’un communiqué, ce lundi 23 septembre, pour dénoncer l’absence de réponse politique proposée par l’État français à la crise en Nouvelle-Calédonie. Photo Archives LNC/Nicolas Petit
    L’institution de Nouville condamne l’absence de réponse politique de l’État français et les "méthodes délétères" employées pour faire face à la crise insurrectionnelle en cours, ayant entraîné la mort de deux jeunes hommes la semaine dernière à Saint-Louis.

    À défaut d’animations consacrées au 24 septembre, annulées après la mort de deux jeunes hommes jeudi 19 septembre à Saint-Louis, le Sénat coutumier s’est fendu d’un communiqué, ce lundi, pour dénoncer l’action de l’État français en Nouvelle-Calédonie depuis le déclenchement des violences, survenu le 13 mai. Les tragiques évènements de la semaine dernière "soulèvent encore une fois l’approche négative et les méthodes délétères et inadaptées utilisées par l’État français pour faire face à la crise provoquée par l’insurrection de la jeunesse", dénonce l’institution basée à Nouville.

    "Une artillerie militaire démesurée"

    Le Sénat coutumier exige ainsi "une réponse politique" du gouvernement français, rappelant à ce dernier qu’il est un des trois partenaires de l’Accord de Nouméa et que son rôle en Nouvelle-Calédonie ne se limite pas au maintien de l’ordre public. "La seule réponse apportée par le président Macron, le lendemain du 13 mai, fut cantonnée dans le domaine du tout répressif sur le plan policier et judiciaire".

    Une méthode qui se traduit par la présence de 6 000 forces de l’ordre actuellement sur le territoire et "une artillerie militaire démesurée". "Tout s’est passé comme si l’État français n’avait jamais été confronté à la force des 'racines kanak' dans le passé, notamment entre 1984 et 1988", regrette le Sénat coutumier.

    "Pose un cadre de discussion"

    Fort de ce constat, et alors qu’elle juge cette insurrection comme étant une conséquence du "développement inégalitaire durant 30 années sur le plan économique, identitaire et sociétal", l’institution désormais présidée par Eloi Gowe demande au président de la République "d’ouvrir le dialogue avec le peuple kanak pour trouver une solution politique à la sortie de crise et poser clairement un cadre de discussion sur l’avenir de Kanaky-NC".

    Par ailleurs, à la veille du 24 septembre marquant le 171e anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, le Sénat coutumier dresse une liste de messages adressés à la population calédonienne, dans laquelle il félicite notamment les citoyens "dans leur ensemble" pour "leur résilience et la solidarité dont ils font preuve". Il appelle par ailleurs la population kanak à "relever la tête et à regarder l’avenir avec confiance et sérénité", tout en rendant hommage aux deux jeunes hommes tués le 19 septembre par les gendarmes à Saint-Louis.

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