- Nicolas Lebreton avec AFP | Crée le 16.06.2024 à 18h15 | Mis à jour le 20.06.2024 à 07h36ImprimerMaxime Grousset et Léon Marchand ont déjà tous les deux les yeux tournés vers Jeux. Les championnats de France à Chartres doivent être un tremplin vers leurs rêves olympiques. Photos Stéphane KEMPINAIRE / FFTA six semaines des Jeux olympiques, la natation française, menée par son phénomène Léon Marchand, Florent Manaudou et le Calédonien Maxime Grousset, se retrouve à Chartres de dimanche à vendredi pour les Championnats de France, rendez-vous couperet sur la route de Paris. La compétition est en effet la seule occasion pour les nageurs tricolores d’obtenir leurs billets qualificatifs pour les Jeux (26 juillet-4 août). Quatre autres Calédoniens participeront à cette épreuve avec des objectifs bien différents.
"C’est la pire compète !", résume ainsi Florent Manaudou, qui rêve de décrocher à Paris une quatrième médaille olympique individuelle. "Il y a tout à perdre et rien à gagner."
En Eure-et-Loir, lors des championnats de France qui se déroulent de dimanche à vendredi, les règles du jeu seront sans appel : pour composter son billet, il faudra réaliser les minima en finale, le tout dans la limite de deux nageurs qualifiés par course.
Un système impitoyable inspiré de celui des "trials" aux États-Unis ou en Australie, compétition qui fait figure de couperet avant chaque événement international et qui a fait ses preuves depuis longtemps pour ces deux mastodontes de la natation mondiale.
Objectif : faire monter la pression avant l’échéance olympique. Pour avoir les meilleurs résultats, "il faut entraîner la performance sous la pression", explique ainsi Jacco Verhaeren, directeur des équipes de France.
"On voulait qu’ils s’habituent au stress", complète le DTN Julien Issoulié. "Le fait de devoir faire le temps, d’être parmi les deux premiers et de le faire tel jour à telle heure, tout cela participe aussi à une forme de préparation. C’est aussi la réalité du sport : il faut être là au bon moment."
Grousset prêt pour gagner
A titre d’exemple, sur 50 m nage libre, Florent Manaudou devra nager en 21 sec 96 au minimum lors de la finale de l’épreuve jeudi pour valider sa qualification. Outre le champion olympique 2012, on suivra en particulier le Calédonien Maxime Grousset, champion du monde du 100 m papillon depuis l’été dernier, qui voit dans cette compétition "l’occasion de nager vite, de nager bien et de construire de bonnes courses pour les Jeux. "
Pour l’ancien nageur du CNC, engagé dans quatre courses (50 mètres nage libre, 100 mètres nage libre, sur 50 mètres papillon, discipline qui n’est pas aux JO, et 100 mètres papillon, "il ne faut pas voir que Chartres, c’est sûr qu’il fait se qualifier, mais il faut aller voir un peu plus loin. Dans le fond, ça reste une compétition comme les autres et je suis là avant tout pour kiffer le moment."
Pour le moment, "ça a été une très bonne saison", juge le Calédonien. Il y a eu des "hauts et des bas" avec "des moments de frustration", mais c’est "comme cela tous les ans pour moi". Maxime Grousset se veut plutôt optimiste avant de plonger dans le grand bain des qualifications : "Il ne faut pas se faire de souci, on va faire la course et on va voir qui va gagner". Avant de préciser plein d’envie : " en tout cas moi mon but, c’est gagner."
Les dossistes Yohann Ndoye Brouard ou Mewen Tomac ou encore la co-capitaine des Bleus Charlotte Bonnet sont également à suivre lors de ces championnats de France même si le nageur le plus attendu sera sans aucun doute Léon Marchand, le nouveau phénomène de la natation française et mondiale.
Déjà quintuple champion du monde à seulement 22 ans, le Toulousain qui s’entraîne aux États-Unis est attendu comme l’une des grandes stars des Jeux de Paris, où il peut viser plusieurs titres.
Quatre courses au programme de Marchand
Dans la piscine de l’Odyssée de Chartres, il a prévu de s’aligner sur quatre épreuves individuelles : le 400 m quatre nages lundi, course dont il détient le record du monde depuis l’été dernier, le 200 m quatre nages vendredi, le 200 m brasse et le 200 m papillon mercredi. Un programme qui l’enthousiasme : "Dès qu’il y a de l’enjeu, ça me permet de nager plus vite, et d’avoir vraiment un petit challenge pour moi, donc je suis content d’être ici", déclare-t-il.
En 2024, Marchand s’est déjà distingué par une saison universitaire américaine exceptionnelle, qui l’a mené jusqu’au titre NCAA avec Arizona State.
Depuis, l’élève de l’illustre Bob Bowman a montré une forme intéressante en battant plusieurs de ses records personnels. Sur le 200 m quatre nages, l’une de ses spécialités, il a également signé le troisième meilleur temps de sa carrière (1 min 55 sec 74) après ceux établis sur la distance lors de ses deux titres mondiaux en 2022 et 2023.
Pour tous ceux qui réussiront à décrocher leur billet, la compétition devra aussi servir à peaufiner les derniers réglages avant Paris, rappelle Jacco Verhaeren, ancien entraîneur en chef de l’Australie enrôlé par la Fédération française de natation au lendemain des JO de Tokyo. "Avec toutes leurs courses, les entraîneurs et les athlètes vont beaucoup apprendre pendant Chartres, sur la stratégie de course, l’échauffement, la stratégie d’entraînement, etc. Ca aide beaucoup", estime-t-il.
Quatre autres Calédoniens participent à ces championnats avec des objectifs bien différents. Si Emma Terebo vise une première qualification olympique, Lara Grangeon, elle, tentera de boucler avec Paris une exceptionnelle carrière déjà riche de trois olympiades (Londres, Rio et Tokyo). De leur côté, Ethan Dumesnil et Lillie Freulon, tous deux 18 ans, nageont surtout pour engranger un maximum d’expérience.
Le programme :
De dimanche à vendredi : séries à partir de 10 heures (19 heures en Calédonie), finales à partir de 17h30 (2h30)
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