C’est la panne de trop pour le Betico, contraint de rester à quai au moins jusqu’à la fin de la semaine prochaine, à la suite d’une avarie survenue sur le groupe électrogène. Déjà, fin octobre, une pièce avait cassé sur l’un des moteurs, ce qui réduisait la vitesse de navigation du navire, sans empêcher la tenue des rotations.

Cette nouvelle panne est désormais synonyme d’annulation de l’ensemble des trajets vers les Loyauté et l’île des Pins programmés jusqu’au 26 novembre.

Fort heureusement, les équipes ont réussi à faire venir les deux pièces en urgence par avion depuis l’Australie. Elles doivent ainsi arriver sur le Caillou ce samedi, date à laquelle pourront commencer les réparations.

"Suivant l’avancement des travaux, il est envisageable de programmer un voyage le vendredi 29 novembre aux Loyauté. Nous en saurons plus ce lundi 25 novembre et nous communiquerons largement à ce sujet, indique Stéphanie Leclerc, responsable commerciale à la compagnie Sudîles qui tient à s’excuser notamment auprès des nombreuses familles endeuillées qui avaient prévu de se rendre sur les îles pour les coutumes.

"Nous faisons comme on peut avec le bateau qu’on a, qui a 17 ans. Et nous aurons de plus en plus de pannes de ce type et de réparations à mener si notre projet d’acquérir un Betico 3 n’aboutit pas, avertit Stéphanie Leclerc, consciente de la situation financière critique de la compagnie, notamment depuis le déclenchement des émeutes. Nous avons retrouvé une affluence assez forte vers les Loyauté, mais la fréquentation est catastrophique avec l’île des Pins, où nous avons même dû annuler de nombreuses rotations. Au contraire de la province des Îles, c’est une destination qui fonctionne beaucoup avec les touristes en majorité locaux, mais qui peinent à revenir." A titre d’exemple, le week-end dernier, seule une cinquantaine de passagers sont montés à bord, lors de la rotation entre Nouméa et Kunié.