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    Nouvelle Calédonie
  • Aurélia Dumté | Crée le 19.09.2024 à 05h00 | Mis à jour le 19.09.2024 à 05h00
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    Semaine européenne de l’écomobilité. L’Application Wigo, dédiée au covoiturage a été officiellement lancée ce mercredi 18 septembre. Elle permettra davantage de sécurité pour les usagers. Photo Aurélia Dumté
    C’est la semaine européenne de l’écomobilité. À cette occasion, l’application de covoiturage Wigo est lancée. L’Ademe, agence de la transition écologique et l’Agence calédonienne de l’énergie, ont tenu à présenter les avancées dans le monde de l’écomobilité en Nouvelle-Calédonie lors d’une conférence de presse ce mercredi 18 septembre.

    Mise en place de Tanéo, le bus avec sa propre ligne, développement de bornes de recharges pour les voitures électriques, construction de pistes cyclables… Des actions ont été menées ces dernières années pour développer l’écomobilité. La crise a provoqué d’autres initiatives, comme les navettes maritimes, ou encore le covoiturage, ce mercredi 18 septembre, avec le lancement de l’application Wigo.

    Télétravailler : la première écomobilité

    À l’occasion de la semaine européenne de l’écomobilité, du 16 au 22 septembre, un bilan des transports verts s’impose. Malgré les efforts menés par les institutions, mairies, provinces, gouvernement et État, malgré l’implication de certaines associations comme Droit au vélo NC, l’écomobilité en Nouvelle-Calédonie le sujet semble encore assez éloigné des préoccupations premières des Calédoniens.

    Mais le changement est en marche. Et les différentes crises, étrangement, ont participé aux changements de mentalité et de pratiques. La crise Covid a permis de développer le télétravail. "Et la première participation à l’écomobilité, c’est l’absence de déplacement !" souligne Caroline Nicolleau, représentante territoriale de l’Ademe, agence de la transition écologique, en Nouvelle-Calédonie.

    Navettes maritimes

    Plusieurs nouveautés sont nées des crises. Ainsi, avec les émeutes commencées le 13 mai, qui a mis un coup d’arrêt au transport en commun sur l’agglomération, des navettes maritimes ont été mises en place. En urgence pour les 10 000 habitants du Mont-Dore Sud, et en avance sur la date prévue pour desservir Nouville et Numbo. Depuis juillet, cette expérimentation a permis de répondre à une demande, notamment auprès des étudiants de l’Université de la Nouvelle-Calédonie.

    Cinq mille passagers ont été transportés, "avec un taux de remplissage de plus de 45 %", se félicite Jean-Christophe Rigual, directeur adjoint de l’Agence calédonienne de l’énergie. L’expérimentation se termine le 8 octobre. La volonté des institutions publiques est que le trafic soit repris par des entrepreneurs privés, soutenus par des fonds publics. Une entité qui gérerait les transports, tous les transports, faciliterait l’organisation de ce genre de projets. "Le schéma d’avant le 13 mai, c’est fini. L’entrepreneuriat doit prendre le dessus, même si des aides publiques restent."


    Semaine européenne de l’écomobilité. Caroline Nicolleau, représentante de l’Ademe, Jean-Christophe Rigual, directeur adjoint de l’Agence calédonienne de l’énergie, Alexandre Bareilles, chargé de mission à l’Ademe et Pierre Henaff, co-fondateur de l’application de covoiturage Wigo. Photo Aurélia Dumté

    Application de covoiturage Wigo

    En termes d’entrepreneuriat, Pierre Henaff et ses collaborateurs sont un bon exemple. Ils viennent de lancer l’application Wigo, une application de covoiturage en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. "Vu le contexte actuel, cela peut accélérer le travail sur l’écomobilité", estime le gérant. L’application permet donc de mettre en lien conducteurs et passagers, pour réduire l’autosolisme, ces conducteurs seuls dans leur voiture. Grâce à un porte-monnaie numérique, le conducteur est indemnisé à hauteur de 10 F du kilomètre. L’Ademe et l’ACE participent à lancer l’appli en fournissant 1 000 F à tous les nouveaux utilisateurs. Le porte-monnaie numérique reste sur l’application, "pour inciter les passagers à être conducteurs et les conducteurs à être passagers, et éviter que certains ne s’en servent comme d’un moyen de devenir transporteur privé."

    L’application est vouée à évoluer, comme en ajoutant des notes ou des commentaires sur les usagers. Elle permettra également de tirer des statistiques, afin de faciliter la mise en place de bilans sur les déplacements des Calédoniens.

    Semaine de l’écomobilité : les actions

    À l’occasion de cette semaine de l’écomobilité, quelques actions sont mises en place. Un pédibus à Koné, ou encore le festival Le vélo fait son cinéma, avec des séances gratuites de films et de courts-métrages autour du vélo, au Rex et à l’université de Nouvelle-Calédonie à Baco, le tout précédé d’atelier d’auto-réparation de son vélo.

    Au niveau national, la pollution due aux particules fines tue près de 40 000 personnes par an. En Nouvelle-Calédonie, le transport routier est le deuxième secteur émetteur de gaz à effets de serre, à hauteur de 15 %, après le monde de la mine. "Le sujet de la mobilité est très important, nous devons toucher au changement des comportements, souligne Caroline Nicolleau. La semaine européenne de l’écomobilité pose la question de comment diffuser la transition écologique et comment la déployer."

    Modifier les mentalités marche de pair avec le développement d’infrastructures, d’offres de service. Aujourd’hui, le transport en commun est particulièrement touché à cause des violences commencées le 13 mai. Le chemin vers davantage de mobilité verte est en en route, mais il est encore long. Un certain nombre de mises au point sont nécessaires, comme la prise en compte de l’intermodalité : une continuité entre les services : du bus, le passager prend sa trottinette, puis la navette maritime, puis sa trottinette, et peut prendre une douche en arrivant sur son lieu de travail.

    Une vision d’ensemble qui reste difficile à mettre en place sans un interlocuteur unique, la fameuse "autorité du transport", organisme qui pourrait également solliciter des fonds publics européens ou même nationaux. Le plan de réforme structurel sur lequel planche actuellement le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pourrait peut-être apporter la solution.

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