- Ryland JAMES / AFP | Crée le 02.02.2024 à 09h00 | Mis à jour le 02.02.2024 à 09h00ImprimerJeudi, des travailleuses et travailleurs de l’industrie du sexe ont manifesté devant le Parlement à Wellington. Photo Marty MELVILLE / AFPDes strip-teaseuses néo-zélandaises, certaines en tenue de scène, ont manifesté jeudi devant le Parlement à Wellington pour réclamer une meilleure protection juridique dans le secteur des spectacles pour adultes.
"On veut un lieu de travail, pas un proxénète." C’est un des messages brandis par les strip-teaseuses qui ont exprimé jeudi leur mécontentement devant le Parlement kiwi. "Les abus auxquels nous sommes confrontés nous rendent vulnérables en tant que travailleurs", a affirmé Margot Embargo, qui se présente sous un pseudonyme, porte-parole de ce rassemblement qui a réuni des dizaines de manifestants, dont quelques hommes.
Pour Vixen Temple, une danseuse de pole dance, qui tournait autour d’une barre mobile sous les yeux des parlementaires, il est "vital" que le gouvernement améliore les droits des personnes qui travaillent pour l’industrie du divertissement pour adultes.
Une protection contre les prédateurs
Elles souhaitent notamment, selon la porte-parole, une meilleure protection pour se prémunir contre certains employeurs prédateurs et le droit de négocier collectivement pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail.
En Nouvelle-Zélande, les danseuses de strip-tease sont employées en tant qu’entrepreneurs indépendants. En théorie, elles peuvent décider des jours où elles souhaitent se produire et du montant. En réalité, ce sont souvent les propriétaires des clubs qui dictent les conditions, en décidant de leur rémunération ou en infligeant des amendes aux danseuses qui se déclarent malades.
"Comme il n’existe aucune réglementation sur la manière dont les clubs sont autorisés à traiter leurs travailleurs, ils les exploitent massivement", explique Margot Embargo, 24 ans, ce qui "nous rend vulnérables".
Selon elle, les propriétaires des clubs demandent aux strip-teaseuses jusqu’à plus de 50 % de leurs revenus pour qu’elles puissent se produire, soit un montant qui a presque doublé ces dernières années, estimant que "l’exploitation ne cesse de s’aggraver".
Le collectif espère que sa pétition permettra l’adoption d’une nouvelle législation qui bénéficie déjà d’un certain soutien au sein du Parlement.
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