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    Santé
  • Baptiste Gouret | Crée le 05.08.2024 à 14h42 | Mis à jour le 05.08.2024 à 17h53
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    Muneiko Haocas, présidente du MNIS, déplore la décision de durcir l’aide médicale gratuite prise par la province Sud. Photo DR
    Le Mouvement nationaliste, indépendantiste et souverainiste a déposé un référé en suspension auprès du tribunal administratif de Nouméa pour interrompre la réforme de l’aide médicale gratuite appliquée par la province Sud. En cherchant à réaliser des économies sur les plus défavorisées, cette mesure serait contraire aux valeurs constitutionnelles, dénonce le mouvement.

    Trois semaines après l’annonce d’un durcissement des conditions de l’aide médicale gratuite (AMG) en province Sud, la décision prise en assemblée le 15 juillet continue de susciter l’indignation d’une partie de la classe politique. C’est désormais au tour du Mouvement nationaliste, indépendantiste et souverainiste (MNIS) de réagir à cette mesure entrée en vigueur le 1er août, avec pour principales dispositions le passage de 10 % à 20 % du ticket modérateur (montant minimum à payer pour les bénéficiaires de l’aide médicale) et la création d’un ticket modérateur de 10 % pour les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans, qui en étaient jusqu’ici exonérés. "On s’oppose totalement à cette mesure, qui prend pour cible la partie la plus défavorisée de la population", dénonce Muneiko Haocas, présidente du MNIS, évoquant une décision "inhumaine" et un "total manque d’empathie" de l’exécutif provincial.

    "Un choix politique et idéologique"

    Le mouvement a saisi la justice dans l’espoir de voir cette décision suspendue. Un référé en suspension a ainsi été déposé par l’avocat Me Franckie Dihace au nom d’une trentaine de bénéficiaires de l’aide médicale gratuite qui subissent les conséquences de la réforme. Une première audience a été fixée au 26 août. Le MNIS espère que le tribunal bloque, dans un premier temps, ces nouvelles dispositions de l’AMG avant de "statuer sur le fond", c’est-à-dire sur la légalité de la décision.

    Pour l’avocat du MNIS, nul doute que cette réforme souhaitée par la province Sud est contraire à la loi et au principe d’égalité prôné par la Constitution française. "Avec ce texte, on cherche à faire des économies sur les personnes les plus vulnérables. Or, la loi française impose de tenir compte des ressources des bénéficiaires pour assurer au plus grand nombre une protection sociale", argumente Me Dihace.

    Défendue par la province Sud, et notamment sa présidente Sonia Backès, comme une mesure d’économie indispensable pour la collectivité, la réforme de l’AMG est qualifiée de "choix politique et idéologique" par Muneiko Haocas, qui regrette "un amalgame entre les bénéficiaires de l’aide médicale et les émeutiers" fait par Sonia Backès. "Ça s’inscrit dans la lignée de ses propos du 5 juillet, lorsqu’elle disait sur les réseaux 'tu casses, tu paies' et annonçait la suppression des aides sociales. Mais la santé n’est pas une ligne de dépenses sur laquelle on réalise des économies, il y a d’autres postes sur lesquels agir."

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